L’Organisation des Nations unies pour la population (UNFPA) a répertorié, plus de six mille cas de Violences basées sur le genre (VBG), entre les mois de janvier et juin 2024, dans les territoires de Djugu et de Mambasa, en Ituri.
Cette organisation a livré ces statistiques, lundi 19 août, en marge de la célébration de la journée de l’aide humanitaire.
Selon Brigitte Omari coordonnatrice du sous-cluster des VBG à l’UNFPA/Ituri, la zone la plus touchée est le territoire de Djugu, avec son nombre élevé de personnes déplacées, causé par les atrocités perpétrées par les groupes armés.
Elle affirme que l’UNFPA travaille avec d’autres partenaires, dont le ministère de la Santé, pour renforcer la sensibilisation dans les communautés locales, apportant une assistance pour la prise en charge des victimes qui vivent dans les conditions inhumaines.
« Dans les communautés d’accueils, il y a vraiment une forte promiscuité, de faibles moyens de survie; ce qui permet le développement des mécanismes illégaux de survie, tel que le sexe de survie. Tous ces aspects-là font en sorte qu’il y a de plus en plus des cas de VBG », explique-t-elle.
Cette agente humanitaire indique que l’UNFPA travaille aussi en partenariat avec le ministère de la Santé, pour renforcer les capacités des prestataires sanitaires, en mettant à leurs dispositions des kits post-viol pour la prise en charge des survivantes, mais aussi sur les aspects liés à la prévention, et à la sensibilisation à tous les niveaux.
« Pour le moment, nous sommes en train de mettre en œuvre deux grands projets dans le secteur de l’éducation et aussi de la santé, où nous luttons contre les abus et exploitation sexuelle dans les milieux-là », a noté Brigitte Omari.
