Le chef du quartier Lac Vert, situé à l’Ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu), Dedesi Mitima, a plaidé jeudi 9 mai, pour une prise en charge humanitaire urgente de plus de 2000 ménages de déplacés qui, depuis quatre jours, affluent dans différents sites d’hébergements, situés dans son entité.
Selon cette autorité locale, ces personnes vulnérables proviennent de différentes agglomérations des territoires de Masisi (Nord-Kivu) et de Kalehe (Sud-Kivu).
C’est notamment Rubaya, Ngungu, Bitonga, Umure, Ruchika, Rushoka dans le territoire de Masisi.
D’autres sont venus des localités de Buzi, Kalungu, Minova et dans d’autres zones du territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
Elles fuient les affrontements entre les forces de sécurité nationales et les rebelles du M23 qui s’intensifient depuis des mois.
Dedesi Mitima affirme qu’elles vivent dans la précarité et manquent de tout. Il craint que cette situation ne puisse engendrer d’autres problèmes sanitaires d’où son cri de détresse lancé aux humanitaires et au Gouvernement.
A cause de la promiscuité, des cas d’étouffements sont déjà signalés dans ces camps :
« C’est dangereux. Plus il y a du monde, plus il y a des défis. D’abord ils mènent une vie médiocre, ils ne sont pas encore organisés, ils ont fui leurs villages, ils n’ont rien, ils ont tout abandonné, Ils n’ont pas à manger, pas de bâches, pas de couvertures », alerte le chef du quartier Lac Vert, qui se dit inquiet du tableau sombre de leur quotidien.
Au-delà des humanitaires et du Gouvernement, il lance également un appel aux personnes de bonne violenté de faire preuve de solidarité envers leurs compatriotes, et plaide également pour la contribution de tous à la construction de la paix dans cette partie de la RDC.