La délégation de l’Union européenne et les ambassades des Etats membres de cette organisation en RDC ont condamné fermement, dans un communiqué publié dimanche 5 mai, les bombardements des sites des déplacés à Lac Vert et Mugunda, près de Goma (Nord-Kivu).
Ces bombardements, attribués aux rebelles du M23, ont coûté la vie à plusieurs civils, « dont au moins six enfants et blessé de nombreux autres ».
Ces diplomates européens dénoncent les récentes avancées sur le terrain par le M23 et ses alliés ainsi que « l’escalade des violences aveugles contre les civils dans le Nord-Kivu ».
Ils condamnent aussi « l’utilisation de plus en plus régulière de l’artillerie lourde à proximité des sites de déplacés ». Cette situation présente des conséquences tragiques pour la population, prise au piège entre ces tirs croisés.
Par ailleurs, « nous montrons notre appui aux autorités congolaises pour traduire en justice les auteurs de cette agression armée, qui représente une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire et pourraient constituer un crime de guerre », notent la délégation de l’Union européenne et les ambassades des Etats membres de cette organisation en RDC.
Des bombes présumées larguées par les rebelles du M23 ont tué une quinzaine des civils vendredi 3 mai dans la matinée dans la périphérie de Goma. Les projectiles ont explosé sur le site de Lushagala, situé dans un camp de personnes déplacées dans le quartier Mugunga, dans l’ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu).
L'événement a entrainé une série de condamnations, notamment de la part du gouvernement congolais, la société civile, la MONUSCO, différentes chancelleries.