Au moins 17 cas de violences sexuelles basées sur le genre ont été répertoriés dans dans le groupement zabo dans la zone de santé Kpandroma au Nord de Bunia dans le territoire de Djugu. Ces chiffres ont été publiés mercredi 13 mars par le bureau Genre de cette entité. Selon les activistes des droits de l’homme dans la zone, la dégradation de la situation sécuritaire qui perdure depuis 7 ans dans le territoire de Djugu affecte sensiblement le quotidien des femmes dans la zone de Kpandroma.
Certaines subissent de graves violations de leurs droits à cause des exactions des groupes armés. D’autres sont forcées de rejoindre des forces négatives où elles sont soit tuées ou violées. Selon le bureau Genre de cette entité, 17 cas de violences sexuelles contre des jeunes filles ont été répertoriés, ce qui explique en partie le faible taux d’alphabétisation des femmes dans cette entité.
« On avait identifié 17 cas de viols de femmes et des filles. Toutes ces femmes et filles sont traumatisées. Ces femmes traversent des difficultés et n'ont pas de réponse. C’est parce que nous n’avons pas des mamans qui peuvent défendre les autres dans la communauté », explique la responsable du bureau Genre.
L’organisation de défense des droits humains Coalition associative résolue pour la défense des droits de l’hommes (COARDHO) déplore cette situation qui, selon son coordonnateur, met l’Etat congolais devant ses responsabilités. Benjamin Ngabu insiste sur l’implication des notables de cette entité ainsi que des autorités pour pousser les groupes armés à déposer les armes :
« Cette situation des groupes armés a des conséquences néfastes sur les femmes et les enfants. Voilà ce qui explique le faible taux de scolarisation ».
Les notables eux, demandent aux gouvernements national et provincial d’accélérer le Programme de démobilisation désarmement et réinsertion communautaire pour la prise en charge des miliciens prêts à déposer les armes pour espérer la restauration de la paix dans la région.