La Tempête des Tropiques : « Travail extraordinaire des FARDC à l'Est : JP Bemba rassure la population »

Revue de presse de mercredi 7 février 2024

La situation sécuritaire au Nord-Kivu traitée lors du conseil supérieur de la défense et aussi pendant la conférence de presse conjointe des porte-paroles du Gouvernement et de l’armée fait la Une des journaux parus ce mercredi 7 février à Kinshasa.

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réuni, lundi 6 février 2024, le Conseil supérieur de la défense. " Un tour d'horizon a eu lieu sur des questions spécifiques militaires et opérationnelles au Nord-Kivu ", a déclaré Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale et porte-parole de circonstance, rapporte La Tempête des Tropiques.

Le quotidien précise que selon M. Bemba, « le Conseil supérieur de la défense lance un message à toute la population que tout est mis en œuvre pour que la ville de Goma ne tombe pas ».

« L'armée met également tout en œuvre pour récupérer toutes les localités occupées par les Forces rwandaises », a-t-il rajouté.

La Tempête des Tropiques fait savoir que le vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale demande à la population de « faire attention aux réseaux sociaux qui alimentent pour créer une certaine peur, une fragilité dans les esprits ».

« Attention, ce n'est pas la réalité. L'ennemi y est pour quelque chose », a-t-il prévenu.

« L’armée congolaise fait un travail extraordinaire », a-t-il rassuré, rapporte le tabloïd.

Jean-Pierre Bemba a fait savoir, par ailleurs, que le Conseil supérieur de la Défense a demandé « au Commandant Suprême (…) de pouvoir lever le moratoire sur la peine capitale en ce qui concerne les questions de trahison au sein des Forces de défense et de sécurité », révèle, pour sa part, La Reference Plus.

Cette plaidoirie intervient au moment où la situation sécuritaire s'est détériorée dans plusieurs localités du Nord-Kivu situées non loin de la ville de Goma, note ce quotidien.

Pour ce journal, « Cette demande du Conseil supérieur de la défense au Chef de l'Etat de pouvoir lever le moratoire sur la peine de mort, est à encourager. L'application de cette mesure contre les traîtres au sein des forces de défense et de sécurité, si elle n'est pas une panacée, mais elle permettra de dissuader tous ceux qui s'évertuent à mettre en mal, par leur traîtrise, les efforts de nos forces armées ».

La Reference Plus rappelle qu’un moratoire sur l'exécution de la peine de mort a été adopté en 2000 par la République Démocratique du Congo. Cependant elle n'a pas encore été abolie. Ce qui fait que faute d'exécuter la peine de mort, la justice congolaise applique la condamnation à perpétuité.

Et « en ce moment précis où l'escalade de la violence refait surface dans la partie Est de la RD. Congo, suite à l'activisme des rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, appelle tous les congolais, où qu'ils soient, à se lever, comme un seul homme, pour défendre la souveraineté du territoire national et exiger, en même temps, de manière la plus stricte, son respect, sans aucune forme de procès », fait savoir, La Prospérité.

En effet, explique ce journal, au cours d'un briefing qu'il a co-animé , mardi 6 février 2024, en direct, sur les antennes de la Radiotélévision nationale, avec le Général-Major Sylvain Ekenge, Porte-parole des FARDC, Patrick Muyaya a affirmé que «  le Gouvernement de la République, sous l'impulsion du Chef de l'Etat, le Commandant suprême, Félix Tshisekedi, a pris toutes les dispositions nécessaires pour permettre aux Forces de défense de barrer la route à l'ennemi et de récupérer les zones encore sous son occupation afin d'y restaurer, le plus vite que possible, la paix ».

Sur le terrain, « des combats intenses opposent les FARDC aux terroristes du M23 appuyés par les forces rwandaises pour le contrôle de l'axe routier Sake-Minova. Dans le même temps, les FARDC contrôlent Kiroshwe alors que la bataille est concentrée dans les hauteurs de Shasha. Au niveau de Masisi et Rutshuru, des frappes de l'armée loyaliste ont causé d'énormes dégâts dans le camp de l'ennemi ». Ces propos relayés par Forum des As sont ceux du porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, faisant le point de la situation sur terrain, lors de ce briefing à la presse coanimé avec le ministre de la Communication.

« Les FARDC sont condamnées à réussir et relever le défi. C’est une question existentielle… Sinon, le Congo n’existera pas », a relevé le général-major Ekenge, confiant sur la capacité de la RDC à inverser les rapports des forces, commente EcoNews.

La RDC est-elle prête à déclarer la guerre au Rwanda, comme promis par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, durant la campagne électorale des élections du 20 décembre 2023 ? A cette question, Patrick Muyaya a plutôt relativisé, ajoute ce bihebdomadaire.

 « Dans les conditions actuelles, une guerre ne peut pas être déclaré parce que toutes les institutions ne sont pas installées », a-t-il fait observer, rappelant que, sur le terrain, les FARDC sont néanmoins en action.

« La réaction des FARDC est là avec les opérations qui sont menées sur le terrain des opérations », a indiqué Patrick Muyaya.

Par ailleurs, le Général-Major Sylvain Ekenge a surtout martelé sur « la désinformation en cette période d'agression par l'ennemi », note, quant à lui, L’Avenir.

L’officier des FARDC a appelé les médias congolais à accompagner l'armée loyaliste.

« Cette guerre n'est pas que celle des armes, il y a la désinformation. C’est aussi une guerre immatérielle. Nous en tant qu'armée, nous vous demandons de nous accompagner comme vous savez le faire pour ne pas préparer le lit de l'ennemi. Il faudrait que nous puissions faire attention aux informations qui circulent », a-t-il prévenu.