Plus des 400 écoles de la sous-division de Rutshuru 5, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, ne fonctionnent pas depuis le mois d’octobre dernier. C’est à la suite de l’insécurité quasi-permanente dans la région couvrant tous les villages situés dans les groupements de Bukombo, Bishusha, Tongo et Bambo. Les acteurs locaux ainsi que ceux de la société civile redoutent le danger de "perversion de toute la jeunesse de cette partie du territoire de Rutshuru".
Ils craignent également d’autres répercussions subséquentes, entre autres les grossesses et les mariages indésirables et précoces chez les jeunes filles ainsi que la montée de la criminalité dans cette zone, ayant pour cause essentielle l’enrôlement des jeunes désœuvrés dans les groupes armés et dans la rébellion du M23.
« Dans la sous-division de Ruthuru 5, on avait connu la rentrée au mois d'octobre. Mais vers le début du mois de novembre, les activités scolaires ont été interrompues parce que les M23 ont encore perturbé les activités après le désengagement de l'EAC. Nous avons pensé que le Gouvernement pourrait rattraper la situation. Jusqu’à présent, cette zone est devenue une zone d’opérations du M 23 », a regretté Bismarck Kamudigi, responsable scolaire local.
« Et au-delà, il y a la coalition gouvernementale et les wazalendo d’une part et le M23 de l’autre. Comment pouvons-nous connaitre la rentrée. Ça c’est la première des choses qui nous touche beaucoup. Nous voudrions que le Gouvernement puisse stabiliser cette zone de la sous-division de Rutshuru 5 afin que dans ce mois de janvier nous puissions connaitre la rentrée parce qu’on n’a pas encore perdu beaucoup de jours pour que enfants puissent reprendre le chemin de l’école. Parce que cette sous-division compte plus 400 écoles qui ne sont pas opérationnelles », ajoute-t-il.