Plusieurs organisations féminines du Kasaï-Oriental sont montées au créneau, quelques heures après la publication des résultats des municipales par la CENI, pour déplorer la faible représentativité de la femme de cette province dans les instances de prise de décision.
La Coordonnatrice provinciale de la Dynamique nationale des femmes candidates (DYNAFEC), Dr Nathalie Ndaya Tshibaka, constate une régression par rapport à l’année 2018.
« Nous avons constaté qu’il y a une faible représentation de la femme. Peu de femmes sont élues. Si nous comptons par rapport à ces 3 échéances, nous trouvons que 13 femmes seulement sont élues sur autant qui avaient déposé leurs candidatures à la CENI dans les différents regroupements et partis politiques. Nous avons constaté que pendant ces échéances, il y avait autant de femmes qui s’étaient engagées et nous les avons vues même sur terrain en train de battre campagne », a déploré Nathalie Ndaya Tshibaka.
Pour la Coordonnatrice provinciale de la DYNAFEC, les voix obtenues par les femmes n’ont servi qu’aux différents partis et regroupements politiques dans l’atteinte du seuil de représentativité :
« Nous avons vu que les femmes étaient vraiment engagées. Nous avons vu que les électeurs ne juraient aussi que pour voter les femmes, mais une chose étonnante est qu’à la proclamation des résultats, les femmes ne sont pas élues. 13 Femmes pour les échéances électorales, 2 au niveau national, 3 au niveau provincial, et 8 au niveau des conseillers communaux. C’est vraiment déplorable de constater cette faible représentation des femmes. Le premier problème que nous avons déjà déniché c’est que dans la plupart des cas, nous avons vu que les femmes qui ont mouillé les maillots n’ont contribué qu’à faire passer les hommes avec l’histoire de seuil et de quotient électoral ».