Bandundu : plus de 50 agents et fonctionnaires expropriés de leurs numéros matricules

Plus de 50 agents et fonctionnaires de l’Etat de Bandundu (Kwilu), ont déploré, il y a quatre jours, être expropriés de leurs numéros matricules, acquis depuis 2018, au profit des tiers.

Ces derniers touchent les salaires avec ces mêmes matricules depuis 2021, affirment-ils.

Dans une déclaration à Radio Okapi, ces agents et fonctionnaires de l’Etat, précisément de la Division provinciale du Développement rural de Kwilu, dénoncent ce qu’ils qualifient de situation scandaleuse qui, selon eux, est organisée par le ministère de la Fonction publique et celui de Budget.

Ils disent être renseignés de la situation par le portail ou l’application du ministère de la Fonction publique mis à la portée de tous.

« En effet, la base électronique du ministère de la Fonction publique nous a renseigné sur des agents et fonctionnaires dont les matricules sont déjà mécanisés depuis 2021 au profit des personnes non existantes, ni sur les arrêtés ministériels ni sur un quelconque document de la fonction publique au niveau national ou provincial », s’est plaint l’un de ces fonctionnaires.

Ils sollicitent l’implication personnelle du chef de l’Etat dans ce dossier afin qu’ils soient rétablis dans leur droit.  

« Nous demandons au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, de s’impliquer personnellement dans ce dossier afin que nous les vrais ayant droits, omis, puissions trouver rapidement satisfaction et victoire », a ajouté ce fonctionnaire.

 Contacté à ce sujet par Radio Okapi, le chef de Division provincial de l’Intérieur au Kwilu, André Gipoy, assumant l’intérim du secrétaire provincial, a assuré mener des vérifications pour donner une suite à cette situation :

« C’était un mouvement un peu général. Là on a vu des gens dire que mon numéro matricule a été utilisé par telle personne. Si vous tapez (NDLR : entrez sur le portail fonction publique) et vous trouvez que votre nom ou votre numéro pose un problème, allez voir votre chef de division. C’est l’administration, on va écrire et nous avons tous les moyens de vérifier pour dire à l’agent que tu as raison ou tu n’as pas raison. Je crois qu’il y a eu un petit problème technique au niveau de cette application de la fonction publique ». 

Toutefois, André Gipoy a invité ces agents et fonctionnaires de l’Etat « à ne pas s’agiter, mais à garder leur calme ». 

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