Au lendemain des accrochages entre forces de l’ordre et adeptes de l’église « Wazalendo » à Goma, la société civile du Nord-Kivu appelle aux sanctions contre les auteurs de cette situation.
Le président de cette structure, John Banyene a condamné ces bavures et demandé des enquêtes afin d’établir les responsabilités, après cette tension.
Il a également déploré les dégâts humains (NDLR : 7 morts) ainsi que matériels provoqués par les échauffourées survenues lundi dernier entre forces de l’ordre et adeptes Wazalendo dans les quartiers à l’Ouest de Goma.
« Nous comme société civile nous ne pouvons pas encourager ces genres des manifestations violentes, des manifestations ayant toujours abouti à des violations graves de droit de l’homme. Il y a même des maisons des innocents qui viennent d’être incendiées à cause d’une église. Sur ce, nous sommes en train de demander aux autorités d’ouvrir des enquêtes pour que les gens qui ont commis ces actes barbares, que ce soit du côté de ces soi-disant Wazalendo qu’ils répondent de leurs actes, que ce soit du côté des services de sécurité », a souligné John Banyene.
Certains habitants de Goma ont fustigé l’utilisation des armes létales au milieu de la population et condamné les organisateurs de cette manifestation.
Manque de sang dans des hôpitaux
De son coté, Chantal Faida, activiste de droit de l’homme, a déploré la rupture de stocks de poches de sang dans plusieurs hôpitaux de Goma pour pouvoir assister les blessés graves dus à ces altercations.
Il a encouragé l’Etat congolais à s’impliquer pour que pareille situation ne se reproduise plus.
« Que ce soit la vie des civils, que ce soit celle des policiers, chaque vie a une valeur précieuse aux yeux de l’Etat et l’Etat devrait s’investir à prévenir qu’il y a perte en vie humaine dans toute manifestation», a-t-elle souhaité.