Revue de presse kinoise du mercredi 30 août 2023.
La plupart des journaux parus ce mercredi à Kinshasa reviennent sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a convoqué, au 1er septembre prochain, l’électorat pour la présidentielle.
La Prospérité rapporte que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) attend, à partir du 1er septembre prochain, les candidats à la présidentielle de 2023. Décidément, constate ce quotidien, le compte à rebours a commencé. Selon ce tabloïd, c’est ce vendredi 1er septembre qu’en principe, la CENI va, enfin, lancer l’appel à candidatures pour ceux qui, au-delà de certaines revendications résiduelles autour du fichier ou, encore, de tant d’autres préalables, vont, finalement, postuler à la Présidentielle du 20 décembre 2023. Ce rendez-vous ainsi rappelé à maintes reprises, indique ce portail, a été, une fois de plus, confirmé dernièrement dans un tout nouveau communiqué de cette même institution d’appui à la démocratie. Déjà, signale ce journal, par la même occasion, la CENI a également rappelé le chronogramme de l’essentiel du déroulement des opérations en vue de la concrétisation de la tenue des élections ce jour-là, conformément à son calendrier qui, faut-il le rappeler, avait été publié, depuis le mois de novembre 2022. La Prospérité estime que dans un tel contexte marqué essentiellement par des critiques, si fondées ou pas soient-elles, et la volonté ferme de la CENI à organiser les élections dans les délais constitutionnels, les acteurs politiques ont là du pain sur la planche.
L’Avenir qui cite un communiqué de la CENI qui précise que le Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) qui sera ouvert et opérationnel du 9 septembre au 8 octobre 2023, de 8h30 à 16h30, heures pour l’élection présidentielle. Dans le même communique, souligne ce quotidien, la CENI rappelle que la circonscription électorale pour l'élection du président de la République est le territoire national. Et ce, conformé[1]ment à l'article 100 de la Loi électorale. Et sans préjudice des autres cas d'exclusion prévus par la loi électorale, rappelle ce tabloïd, le candidat à l'élection présidentielle devra remplir les conditions repris dans l’article 103 de la loi électorale dont avoir la nationalité congolaise d'origine ; être âgé de trente ans au moins ; jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques; avoir un diplôme d'études supérieures ou universitaires ou justifier d'une expérience professionnelle d'au moins 5 ans dans le domaine politique, administratif ou socio-économique ; avoir la qualité d'électeur ou se faire identifier et enrôler lors du dépôt de sa candidature.
Entre-temps, Congo Nouveau émet des doutes sur la tenue de la présidentielle au délai constitutionnel. Pour justifier ses doutes, cet hebdomadaire revient sur le président de la CENI, Denis Kadima, qui lors d'une conférence de presse tenue il y a quelques mois, avait promis que son institution allait tout mettre en oeuvre pour organiser les prochaines élections dans le délai. Cependant, rappelle ce tabloïd, il a indiqué que la détermination de son équipe peut être bloquée par des contraintes financière et sécuritaire. Ce portail cite Denis Kadima qui affirmait attendre encore des moyens financiers du gouvernement, mais aussi le retour de la paix dans l'Est de la RDC. C’est ainsi, pense ce journal, que les doutes se sont installés dans les esprits de de certains Congolais et de certains acteurs politiques. Selon Congo Nouveau, la preuve est qu’on ne perçoit pas l'engouement lors du dépôt des candidatures aux législatives nationales et provinciales comme cela a toujours été le cas lors des précédentes échéances électorales. Dans certains milieux politiques, précise cet hebdomadaire, l'on parle même de la tenue d'un dialogue pour avoir des élections apaisées. Surtout que les acteurs politiques de l'opposition et certaines structures de la Société civile, notamment les églises catholique et protestante réclament l'audit du fichier électoral.
Le Potentiel confirme cette thèse, en citant le secrétaire et porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui appelle au report des élections de l’année en cours en RDC. Selon ce quotidien, ce prélat catholique qui voulait que ces scrutins puissent se tenir dans le délai constitutionnel, a indiqué, le lundi 28 août 2023 « qu’aller aux élections, qui ne sont pas porteuses de paix, crédibles et transparentes à la date, c’est le pays qui perdrait. Nous avons toujours soutenu que pour le cas des forces majeures, un petit retard pour améliorer ne fera pas du mal au pays. » L’abbé Donatien Nshole, indique ce tabloïd, précise que cette amélioration vise à aider la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à améliorer sa perception. Par-là, écrit ce portail, abbé Nshole fait une pro[1]position « simple » à cette institution d’appui à la démocratie. « Premièrement emmener un logiciel qui ne servira qu’à une sélection d’un échantillon de façon automatique et aléatoire avec elle. Là-dedans, il y aura les enrôlés et leurs adresses pour une vérification. Deuxièmement, prendre les cartes d’électeurs des personnes qui se sont fait déjà enrôlées et les enregistrées puis revenir à la CENI pour vérifier s’ils se trouvent dans le fichier », propose ce serviteur de Dieu, cite dans les colonnes du journal le Potentiel.
Forum des As qui ne change pas de chapitre revient sur l’appel de la CENI aux entreprises des transports de lui faciliter l'accès au tarmac et autres sites aéroportuaires durant les opérations de réception, de déchargement et du déploiement du matériel électoral dans les différents entrepôts de la CENI à travers toute l'étendue du pays. En faisant la restitution de cet échange, fait savoir ce quotidien, le questeur adjoint de la CENI a relevé les points essentiels dont la question de la mobilité du personnel et du matériel de la CENI qui préoccupe le président Denis Kadima Kazadi. En somme, poursuit ce portail, le ministre des Transports s'est montré réceptif en montrant la priorité de la mission de la CENI qui consiste à organiser les élections transparentes, crédibles et inclusives pour l'intérêt supérieur de la nation.