Environ quatre-vingt mille personnes, autochtones et déplacés de Nyiragongo, ont désormais accès à l’eau potable à Goma, grâce au projet d’extension du réseau d’eau à Bushara, Bushagara et Kanyaruchinya, exécuté par le Parc national des Virunga (PNVi). Ce projet, financé par l’Union européenne avec l’appui de l’UNICEF, a pour but de changer la vie des femmes et enfants, qui subissent des violences sexuelles et autres abus, pendant qu’ils vont à la recherche de l’eau. Il va aussi contribuer à la lutte contre les maladies des mains sales. « Nous avons enregistré beaucoup de cas de diarrhée, de choléra, des maladies des mains sales et diverses maladies par manque d’eau potable. Nos enfants se noyaient à chaque fois, quand ils partaient chercher de l’eau dans le lac. Nous les remercions beaucoup d’avoir songé à nous construire le réseau d’adduction d’eau », témoigne une des bénéficiaires. Les bailleurs de fonds et les bénéficiaires ont évalué, la semaine dernière, l’impact de ce projet. Au cours de cette évaluation, les femmes ont loué l’impact positif de ce projet. « Nous disons sincèrement merci. Parce que les femmes étaient les premières victimes des violences sexuelles quand elles allaient à la recherche de l’eau », souligne l’une d’elles. Toutefois, ces femmes demandent aux bailleurs de songer aussi aux femmes d’autres coins de la province. « Nous les encourageons aussi d’avoir pensé, apporter de l’eau aux déplacés. Nous les prions de penser aussi aux autres groupements qui n’ont pas d’eau tels que Rusayo et Muja. Si non, nous disons sincèrement merci. » Ce projet de quatre mois est exécuté par le PNVi, à travers Virunga Energies. Le territoire de Nyiragongo ne disposait d’aucune source d’eau avant la mise en œuvre de ce projet. La population recourait à l’eau de pluie pour les ménages