Le conseil de jeunesse du groupement de Rusayu dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu a appelé lundi 27 mars les autorités à renforcer les effectifs des policiers pour mettre fin l’insécurité récurrente dans cette entité.
Des coups de feu nocturnes, cambriolages armés et autres cas de meurtre sont devenus fréquents à Rusayu.
Le meurtre le plus récent est celui d’un jeune homme de 25 ans dans la nuit de dimanche à lundi 27 mars dans le groupement Rusayu. Selon les sources locales, la victime a été tuée à son domicile tout près d’un site de déplacés.
Emmanuel Kanane, président du conseil local de la jeunesse, déplore la quasi-absence des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) dans cette agglomération, où cohabitent autochtones et déplacés de guerre :
« Le groupement Rusayu est une entité qui compte environ cent mille habitants, pour le moment, si l’on prend en compte la population locale et les déplacés de guerre. Aucun élément de la police n’est mis à leur disposition ».
La sécurité des citoyens étant un droit, affirme Emmanuel Kanane. Il demande aux autorités compétentes de faire tout en vue de limiter les dégâts, les tueries mais aussi les crépitements des balles qui se font entendre presque chaque jour :
« Nous sommes en train de solliciter les autorités de l’état de siège de faire tout afin de sécuriser ce milieu pour que la population mais aussi les déplacés, qui sont venus d’autres milieux, puissent au moins se sentir un peu à l’aise dans leur lieu de refuge ».
L’administrateur du territoire de Nyiragongo, qui reconnait cette situation, promet à la population qu’une solution sera trouvée incessamment ; car la question est déjà posée aux instances supérieures.
D’autres acteurs sociaux pensent que la circulation des armes dans la ville de Goma et les territoires environnants, dont Masisi et Nyiragongo, constitue un réel problème auquel les autorités devraient accorder une attention soutenue.
