Evaluation de l’état de siège : Judith Suminwa clôture sa mission en Ituri

 

La Première ministre, Judith Suminwa, a clôturé ce dimanche 24 novembre sa mission à Bunia sur l’évaluation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu.  Dans sa déclaration à la presse, elle a fait savoir que les recommandations formulées par les différentes couches de la population seront examinées dans la commission défense et sécurité du Gouvernement.  Et le rapport sera soumis au Président de la République pour des solutions idoines.

 « Le chef de l’Etat souhaite ramener la paix et la sécurité. Il est important maintenant de voir comment on va le faire tenant compte de contexte respectif et du Nord Kivu et de l’Ituri… Mais c’était important de pouvoir faire ces consultations, surtout écouter les gens. Maintenant que nous avons fait cela, nous rentrons à Kinshasa, nous allons faire des discussions entre nous les membres de la mission. Et nous allons pouvoir faire des recommandations au chef de l’Etat. Et je pense que c’est à ce moment-là que le chef de l’Etat prendra sa décision sur la quintessence de ce qui a pu être fait dans ces consultations », a déclaré Judith Suminwa avant de quitter Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

 Les acteurs sociaux et politiques souhaitent la levée de l’état de siège

La levée immédiate de l’état de siège est l’unique recommandation de presque toutes les forces vives et des députés provinciaux de l’Ituri face au problème d’insécurité qui persiste depuis environ 7 ans dans cette province. C’est ce qui ressort de leurs consultations, samedi 23 novembre, par la première ministre sur l’évaluation de cette mesure exceptionnelle.

Pour les élus provinciaux et les acteurs de la société civile, le nombre des morts et des milices ainsi que le degré de violences a augmenté plus pendant l’état de siège qu’avant cette mesure. Même les déplacés de guerre installés dans des sites ont été plusieurs fois victimes d’attaques des miliciens des groupes armés faisant de centaines de morts. Ce qui n’était pas le cas avant l’état de siège. Et par conséquent, il faut lever cette mesure, estime Pellet Kaswara, rapporteur de l’assemblée provinciale.

Mais le Caucus de chefs coutumiers estime que l’état de siège doit être maintenu jusqu’au désarmement des milices. D’après Kataloho Takumara, le porte-parole des autorités traditionnelles de l’Ituri, le Gouvernement doit plutôt renforcer l’effectif des militaires et accélérer le processus de désarmement et démobilisation en vue de consolider la paix et préserver les acquis de l’état de siège qui a permis de pacifier une grande partie de la province, selon les chefs coutumiers.

Par ailleurs, profitant de ces consultations, les opérateurs économiques ont demandé au Gouvernement d’asphalter les routes nationales 4 et 27 pour le développement économique de la province.

Avant l'Ituri, Judith Suminwa était au Nord-Kivu pour les mêmes consultations.

 

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