L’association des médias d’information en ligne de la RDC(MILRDC) a dénoncé et condamné, vendredi 10 mars, la plainte du ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda à l’auditorat militaire contre le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala. Elle considère cette plainte comme une tentative de musellement de la presse.
Dans un communiqué publié vendredi et signé par son président, Israël Mutala, cette association juge « fallacieux » le motif de la plainte du ministre portant sur des « faux bruits » répandus par le journaliste à travers une information publiée sur twitter le 5 mars dernier.
Le tweet du journaliste dit : « Le ministre de la Défense nationale confirme l’avancée sur le terrain du M23 /RDF et s’étonne de manque de réaction des forces de l’EAC pourtant présentes sur les lieux. Pour le ministre, cette avancée se justifie par l’amassement récent des troupes RDF au Nord-Kivu ».
Selon la plainte du ministre, signée par son conseiller juridique en date du 9 mars, ce tweet a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion « allant de l’étonnement en passant par les outrages pour se cristalliser dans une tendance au soulèvement contre les autorités du pays, spécialement le ministre de la Défense nationale ».
Le MILRDC note, pour sa part, que « les propos du ministre de la Défense tels que repris dans le tweet du journaliste n’ont été ni altérés ni dénaturés. Au contraire, ils ont été repris fidèlement d’apres le compte-rendu du gouvernement duquel le journaliste a puisé son information ».
Pour cette corporation des journalistes, l’action du ministre est une tentative de « vouloir intimider et museler un journaliste professionnel ». Elle exprime son soutien à Stanis Bujakera car « n’ayant commis aucune faute professionnelle ou déontologique dans l’exercice de son métier », ajoute-t-elle.
Stanis Bujakera Tshiamala est à la fois journaliste permanent à Actualités.cd, un medias congolais et correspondant pour Jeune Afrique et l’agence de presse internationale Reuters.