La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République Démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita a appellé, vendredi 9 décembre, le Conseil de sécurité à « condamner fermement » les crimes commis en RDC par la rébellion du M23.
« J’appelle le Conseil de sécurité à condamner les crimes commis en RDC avec la plus grande fermeté et à soutenir la décision du gouvernement de la RDC de les renvoyer devant la Cour pénale internationale pour la poursuite des responsables », a declaré Bintou Keita devant le Conseil de sécurité à New York, lors de la présentation du rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la situation en RDC.
Pour la cheffe de la MONUSCO, le Conseil doit également exiger la libération immédiate des cinq filles retenues en captivité par le M23.
« Les atrocités et autres crimes qui auraient été commis par le M23 et d'autres groupes armés sont extrêmement préoccupants », affirme Bintou Keita.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC explique que « plus récemment, une équipe d'enquête préliminaire des Nations Unies a pu confirmer qu'entre le 28 et le 30 novembre à Kishishe et Bambo, territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, au moins 131 civils dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants ont été tués par des combattants du M23 ».
Au cours de la même période, poursuit-elle, « les combattants du M23 ont violé au moins 22 femmes dont une a été tuée après le viol et 5 filles. Les cinq filles sont actuellement détenues en captivité par des combattants du M23 et seraient victimes d'esclavage sexuel ».
Pour Bintou Keita, « ni ces crimes ni d'autres crimes graves ne doivent pouvoir se poursuivre et rester impunis».
Elle renseigne également que la MONUSCO a continué de fournir un appui opérationnel, logistique et tactique aux FARDC et à la PNC dans leurs efforts pour affronter les groupes armés dans l'Est du Congo, et notamment contre le M23.
« Des patrouilles robustes, y compris conjointement avec les FARDC et la PNC, ont été menées dans et autour de Goma pour assurer la protection des civils et dissuader le M23 d'avancer davantage vers la ville. En outre, la Monusco a mis en place des réseaux d'alerte communautaire supplémentaires dans les zones vulnérables aux attaques du M23 dans les territoires de Rutshuru et de Masisi », a souligné, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita.