Les enseignants du secteur public de l’EPST du territoire d’Opala, dans la province de la Tshopo, dénoncent l’arrivée tardive de leur salaire.
Jusqu’à ce mardi 4 octobre, affirment-ils, le salaire du mois d'août n’est pas encore payé.
Ils accusent donc actuellement un retard de paiement de deux mois, soit août et septembre de l’année en cours.
Pour les enseignants de l’EPST à Opala, la Caritas diocésaine d’Isangi est à l’origine de leur calvaire. César Imoko, leur porte-parole, exhorte l’Etat congolais à décharger cette structure de paie de cette responsabilité au profit d’une autre agence :
« Les enseignants d’Opala n’ont pas encore reçu leur salaire du mois d’août. Comment est-ce que ces gens vont vivre pendant qu’ils ont des charges, qu’ils ont des responsabilités ? Nous réclamons que l’Etat puisse ravir la Caritas la paie des enseignants d’Opala et de le remettre même à la Rawbank comme nous le sollicitons ».
Pour sa part, le coordonnateur de paie du diocèse d’Isangi, l’abbé Boniface Baniele, explique les retards enregistrés par l’arrivée tardive des fonds dans son compte et aux difficultés de leur déploiement aux différentes destinations.
« La procédure bancaire au nom de la bancarisation demande trop de gymnastique : il faut que les gens valident les chèques. Ce ne sont pas de petits montants. Imaginez-vous la Caritas Isangi paie Isangi, Yahuma et Opala, ce sont de gros montants. Parfois il manque de liquidités à Equity BCDC, il faut recourir à la Banque centrale, tout ça, ça va prendre du temps ».
Ce retard de paiement, affirme le porte-parole des enseignants d’Opala, occasionne des perturbations dans l’exécution du programme scolaire.
Chaque année, les enseignants sont obligés de se déplacer pour suivre leurs salaires à Isangi ou à Kisangani.