Revue de presse kinoise du 21 septembre 2022.
Les journaux parus ce mercredi matin dans la capitale congolaise ont réservé la part belle à l’adresse du chef de l’Etat à la tribune l’ONU à New-York (USA). Ouvrons le bal avec Forum des As qui titre en sa manchette : « Du haut de la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi dénonce la énième agression du Rwanda ». Ce quotidien rapporte que le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, n'a pas fait dans la dentèle dans son adresse du haut de la tribune de la 77ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, en dénonçant en des termes clairs la énième agression de la RDC par le Rwanda, sous couvert d'un groupe terroriste nommé M23. Dans sa dénonciation, note ce tabloïd, Félix Tshisekedi met la communauté internationale devant ses responsabilités et, par conséquent, demande aux Nations Unies d'agir pour arrêter le Rwanda dans ce qu'il fait. Ce portail fait savoir que Felix Tshisekedi exige le retrait du Rwanda et de ses acolytes du M23 des territoires qu'ils occupent notamment la cité de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. De la MONUSCO, la coûteuse mission de l'ONU, indique Forum des AS, le Président congolais regrette que sur terrain, elle ne se comporte pas de manière à emporter l'adhésion des Congolais. Malgré le ton très ferme utilisé pour sa communication, précise ce quotidien, Félix Tshisekedi n'a pas demandé à la MONUSCO de dégager. Bien au contraire, le chef de l’Etat congolais, continue de croire dans les Nations Unies et rappelle le plan de désengagement de cette mission conclue avec le Gouvernement, souligne ce tabloïd.
La Prospérité qui reste sur la même page revient sur les propositions du chef de l’Etat congolais à la tribune de l’ONU pour la de sortie de crise entre son pays et le Rwanda. Felix Tshisekedi, indique ce quotidien, a recommandé entre autres, aux Nations unies de rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda, convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE, et de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC. Selon ce portail, le chef de l’Etat congolais leur demande la multiplication des pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l’ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées. A la tribune de l’ONU, signale La Prospérité, le président de la RDC a plaidé pour l’appui à la poursuite du processus de paix de Nairobi, aux discussions de Luanda RDC-Rwanda et au déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement viennent d’être signés, Au nom de la RDC, précise ce quotidien, Felix Tshisekedi a notamment encouragé le président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta et le président de l’Angola Joao Lourenco, médiateurs de la CAE et de l’UA dans la crise sécuritaire en RDC à poursuivre leurs bons offices.
A ce sujet, l’Avenir écrit sur la rencontre entre le président congolais et le secrétaire général de l’ONU, juste après la cérémonie d’ouverture de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Cette rencontre, indique ce quotidien, s’est déroulée dans les bureaux du SG de l’ONU au 27 e niveau du Palais des verres au lendemain d’une déclaration de M. Gutteres sur la faiblesse de l’action militaire des casques bleus de la MONUSCO diversement commentée au sein de l’opinion congolaise et internationale. L’Avenir croit savoir que les deux personnalités ont abordé cette question d’autant plus que dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC fait partie des principaux défis de paix à travers le monde. Dans son discours, rappelle ce tabloïd, Guterres, a reconnu que «Les risques pour la paix et la sécurité mondiales sont immenses «, a-t-il dit avant d’évoquer qu’en RDC, les groupes armés de l’Est ter rorisent les civils et activent les tensions régionales».
Pour ECONEWS, visiblement, les dernières déclarations du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, par lesquelles il vantait le groupe rebelle de M23 comme «une armée moderne» qui dispose des armes sophistiquées, n’ont pas été bien digérées à Kinshasa. Mardi à New York, rappelle cet hebdomadaire, peu avant son intervention à la tribune des Nations Unies, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a eu un entretien avec Antonio Guterres. Pas un mot à la presse, fait remarquer ce portail, au terme de leur échange. C’est la preuve qu’entre les deux parties, il y a bien des divergences à aplanir. Et dans son discours à la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi a, une fois de plus, interpellé la communauté internationale, visiblement indifférente au drame qui ronge la partie Est de la RDC, conclut ECONEWS.
Cité par Congo Nouveau, le député élu de Kananga (Kasaï-central), Claudel Lubaya, estime que le gouvernement est seul responsable de la crise sécuritaire de l’est du pays, dès lors qu’il n’a jamais daigné révéler le contenu des accords économiques et sécuritaires qu’il a conclus en toute opacité avec nos voisins rwandais et ougandais. Cet hebdomadaire, évoquant d’autres analystes politiques, révèle que Tshisekedi a une marge de manœuvre assez réduite dans cette crise sécuritaire surtout que la communauté internationale ne veut pas mettre la pression sur Kigali, sponsor patenté du M23. Dans ces conditions, poursuit ce portail, Félix Tshisekedi est bien seul face au M23 ou l’agresseur rwandais. Pendant que son pays essaye de lorgner vers Moscou pour entrevoir la possibilité de se renforcer militairement, ajoute Congo Nouveau, Washington vient le distraire avec des émissaires.
Se basant sur des sources concordantes, Africa News a évoqué le programme d’une rencontre probable, à New-York, entre le président de la RDC, Félix Tshisekedi, et son homologue du Rwanda, Paul Kagame, autour du Président français, Emmanuel Macron. Après la torpeur observée depuis les sommets de Nairobi au Kenya et de Luanda en Angola, note cet hebdomadaire, les choses tendent à bouger en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.