Manifestations à Butembo : le bilan passe de 4 à 5 agents de l’ordre tués

Cinq agents de l’ordre ont été tués vendredi 12 aout à Butembo lors des manifestations des jeunes dans cette ville. L’on compte parmi les victimes, quatre policiers et un militaire.

Un calme apparent a été observé ce samedi 13 aout, au lendemain des échauffourées qui ont opposé les services de sécurité à un groupe des jeunes armés assimilés aux Maï-Maï à Kangote, à la sortie Nord de la ville. Cependant, des coups de balle ont retenti pendant plusieurs heures depuis tôt le matin de ce samedi à Furu dans le quartier Congo ya Sika en commune Vulamba.

C’était pour dégager les barricades placées nuitamment sur le boulevard.

Au niveau de Furu, à la sortie Nord de la ville,  le feu a même été allumé sur la route principale. Les services de l’ordre déployés ont tiré plusieurs coups de sommation pour dégager la route en vue de permettre le passage aux voyageurs qui empruntent la route Butembo-Beni. Le commandant urbain des FARDC, le colonel Mozebo Epape, indique toutefois qu’un échange des tirs a eu lieu entre ses éléments et un groupe de jeunes en tenue civile et munis d’armes à feu près du parking la Victoire.

 Le chef du quartier Congo ya sika, Pascal Mazing Mabaliko qui s’en inquiète, rapporte que depuis vendredi, plusieurs ménages de Furu n’ont pas pu se ravitailler en vivres à la suite des crépitements des balles qui ont duré toute la journée jusque tard dans la soirée.

Le bureau  du quartier Congo Ya Sika a été saccagé par des manifestants, déplore le chef dudit quartier.   Pendant ce temps, vers la fin de l’après-midi du même vendredi, un militaire FARDC  a été tué et son arme emportée par un groupe des jeunes manifestants au niveau du Cap dans la commune de Mususa.

En ce qui concerne la cause des manifestations actuelles dans la ville, certains manifestants exigent le départ de la MONUSCO, d’autres s’insurgent contre l’intervention tardive des services de sécurité lors de l’attaque ADF de la prison centrale de Kakwangura mercredi dernier. D’autres encore affirment marcher contre «  l’inefficacité de l’état de siège ».

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