La MONUSCO condamne « sans réserve » les nouvelles attaques ciblées de la rébellion du M23 contre ses positions à Shangi au Nord-Kivu. Dimanche 19 juin, au moins six tirs de mortiers ont été lancés contre les Casques bleus.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, rappelle que viser des soldats de la paix des Nations unies peut constituer un crime de guerre au regard du droit international.
La MONUSCO réitère son soutien au gouvernement congolais et à son armée dans leur lutte contre le M23 et tout groupe armé. Elle poursuivra tous les efforts possibles pour protéger les civils et aider à l’acheminement de l’assistance nécessaire aux populations déplacées.
A la veille du 3e conclave des chefs d'État de la Communauté économique de l’Afrique de l’Est (EAC) au Kenya sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, la MONUSCO continue de soutenir et encourager les efforts nationaux et régionaux pour promouvoir la paix et la stabilité en RDC, y compris le processus de Nairobi.
Non aux messages de haine
Dans communiqué diffusé lundi 20 juin, Bintou Keita, exprime par ailleurs sa profonde inquiétude quant à la recrudescence des messages de haine et l’incitation à l’hostilité en République démocratique du Congo. Malgré les appels à la retenue et au calme des autorités congolaises, déplore-t-elle, des messages incitant à l’hostilité contre des citoyens congolais ou étrangers en raison de leur appartenance ethnique ou nationale, continuent à être diffusés sur diverses plateformes.
« Dans le contexte actuel d’attaques régulières contre les forces de sécurité nationales et les Casques bleus, les citoyens congolais, quelles que soient leurs origines, doivent se réunir autour de leur armée, leurs autorités et leurs alliés », a déclaré Bintou Keita.
Selon la cheffe de la MONUSCO, « la stigmatisation d’une partie de la communauté nationale sape l’indispensable cohésion nécessaire pour faire face ».
Raison pour laquelle, elle encourage aussi le Parlement à adopter le plus rapidement possible la loi sur le tribalisme, le racisme et la xénophobie actuellement en discussion.