Quelques milliers d’habitants du groupement Waloa Loanda éprouvent des difficultés à retourner dans leurs villages. Ce groupement est situé à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu du territoire de Walikale (Nord-Kivu).
Le constat a été fait par les membres du comité de la jeunesse de cette entité.
Depuis la mi-avril, les autorités territoriales Walikale et notables locaux du groupement Waloa Loanda initient une série de dialogues sociaux et sensibilisations pour permettre le retour de ces habitants en déplacement à Walikale-Centre et autres villages situés le long de l’axe routier Walikale-Hombo.
Selon le président du comité de la jeunesse de Waloa Loanda, Willy Mirimba, depuis plus d’un mois les écoles sont fermées dans cette entité et nombreux de ces déplacés sont dépourvus de tout.
Il appelle à un accompagnement humanitaire de ces habitants, qui sont déjà prêts à retourner dans leurs villages :
"Jusqu’à présent, ces déplacés sont dans des maisons d’accueil. Leurs enfants n’étudient pas, et à Malembe, aucune activité scolaire n’est organisée. Voilà pourquoi, nous demandons aux autorités de poursuivre le processus de paix à Malembe et aux humanitaires, s’il y a possibilité, ces déplacés méritent un accompagnement sur le plan financier et matériel, afin que cette population retourne dans des bonnes conditions".
Entre les 24 et 26 mars derniers, des accrochages avaient opposé les Maï-Maï Kifuafua à un groupe d’habitants de Malembe. Ces derniers protestaient contre la mort subite d’une femme, dont l’enfant venait d’être arrêté par les miliciens.
Depuis lors, de nombreux habitants locaux sont en déplacement à Hombo, Karete, Musenge, Walikale-Centre et Ntoto, entre autres.