Plus de dix organisations de la société civile œuvrant dans le secteur des ressources forestières exigent des poursuites judiciaires et administratives à l’endroit des responsables indexés dans le dernier rapport de l'IGF sur les « allocations et cessions des concessions forestières ».
C’est ce qui ressort d’un débat organisé le mercredi 6 avril à Kinshasa, par le Centre pour l'action sociale (CEPAS), en rapport avec le bradage des concessions forestières, le paiement des droits, taxes et redevances.
Ces organisations exigent l’annulation immédiate des titres incriminés, et le recouvrement forcé, avec pénalités, des taxes dues à l’Etat Congolais.
« Il faut tirer les rapports des termes même du rapport de l’IGF. Il y a des concessions mal attribuées qui n’ont pas respecté des conditions impératives énoncées pour protéger les biens communs. Maintenant, il faut y aller peut-être au cas par cas, pour essayer d’examiner chacune de ces concessions, s’il y a des facteurs qui peuvent militer ou non, des telles ou autres concessions. Et donc, il faut tirer les conséquences, le fait de brader les ressources naturelles du pays, au mépris des intérêts des générations d’aujourd’hui et de demain, c’est un crime de haute trahison, surtout quand la personne a porteur d’une parcelle d’autorité publique », a expliqué Augustin Mpoyi, membre de l'organisation environnementale, Conseil pour la défense environnementale par la Légalité et la traçabilité (CODELT).
Il espère que tous les coupables seront déférés devant la justice :
« Nous espérons que tous ces responsables politiques seront déférés devant la justice et répondre de leurs actes. Et que les titres mal attribués soient carrément retirés, ce qui n’a pas été payés à l’Etat, ou aux provinces le soient et que pour l’avenir, tout le monde soient informés que plus jamais les choses ne se passeront comme avant. En ce qui concerne tous les désordres au ministère de l’Environnement, il nous appartenait de pouvoir proclamer très hautement notre soutien, a ce rapport de l’IGF sur le bradage des concessions forestières ».
C’est le 1er avril dernier que le ministère de l’Environnement a rendu public ce rapport dans lequel six anciens ministres de l'Environnement sont indexés.