Les conducteurs d’engins roulants et les piétons qui passent par la route Opala-Ubundu, dans la province de Tshopo, se plaignent des tracasseries dont ils sont victimes de la part des militaires et des préposés de l’Etat. Aux postes de contrôle érigés par des services étatiques et militaires, chaque passant est obligé de payer dix mille Francs congolais(5USD), sinon il est retenu sur place. Ils sollicitent l’intervention des autorités pour mettre un terme à cette situation.
Au point kilométrique 8, sur l’axe Kisangani-Opala, tout passant est contraint de payer dix mille Franc congolais (5USD). Il en est de même au point kilomètre 5, sur l’axe Ubundu, rapportent, lundi 21 fevrier à Radio Okapi, certaines victimes. Les récalcitrants sont soumis à une fouille systématique, au risque d’être dépouillé de tout.
Un usager de cet axe routier témoigne : « On m’a fouillé, ils ont pris mon argent, cent mille Franc congolais (50USD). J’avais de l’argent pour acheter du sel avant de regagner mon champ, j’ai trouvé trois militaires à la barrière de PK 8, j’avais deux mille Franc congolais, je les leur ai remis mais quand ils ont contrôlé, ils m’ont ravi trente mille Franc Congolais qu’ils ont trouvés dans mes bagages… »
Ces traitements font partie du lot quotidien de ces paisibles citoyens, selon Héritier Isomela, le président d’une ONG locale, « Sauti ya Lubanga ». Il ne comprend pas qu’il ait autant de services, y compris ceux qui ne sont pas autorisés à ces postes.
Selon des sources proches du ministère provincial de l’Intérieur, le comité de sécurité de Tshopo est déjà saisi de cette situation. Une descente avec le commandant de la 31e région militaire est prévue sur les lieux, renseignent les mêmes sources.