Quarante-huit heures après le massacre d’une cinquantaine de déplacés dans le site de la Plaine Savo dans le territoire de Djugu, province de l’Ituri, la population se remet difficilement de ce choc.
Difficile pour plusieurs déplacés de se remettre de ce drame, a déclaré une source locale.
C’est un climat de deuil et de désolation est observée depuis la matinée de ce jeudi 3 février. Certains déplacés sont postés devant leurs huttes, d’autres préfèrent rester dans leurs abris de fortune. Ceux qui ont perdu les leurs dans ce massacre, ont rejoint le lieu où sont exposés les corps des victimes.
Cependant, ceux qui exercent de petites activités génératrices de revenus ont préféré ne pas placer leurs marchandises sur les étalages, pour observer le deuil.
Beaucoup de déplacés qui avaient quitté le site la veille pour se mettre à l’abri passent la nuit sous des hangars, dans des écoles et des églises à Bule, à trois kilomètres du site où la sécurité est garantie, indique la même source.
Alors que la Croix-Rouge du Congo devrait procéder à l’inhumation des corps, « il est pour l’instant difficile pour de le faire, faute de moyens logistiques », alerte le président local de la Croix rouge, Ernest Dhekana. Il nous faut « une machine pour creuser une fosse commune où ces personnes seront enterrées », explique Ernest Dhekana. Il dit toutefois avoir soumis un état de besoins aux autorités du territoire pour solliciter une assistance notamment des cercueils, de couvertures ainsi que des habits.
Pendant ce temps, les Forces armées de la RDC ainsi que des casques bleus de la MONUSCO sont postés aux alentours du camp pour assurer la sécurité de ce milieu et empêcher ainsi toute autre attaque du camp.
Toute la nuit, ces forces ont mené des patrouilles en vue de sécuriser les gens qui sont restés sur le site, ajoutent nos sources.