La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré huit-cent-une violations et atteintes aux droits de l’homme en novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire nationale. Ce chiffre représente une forte augmentation de 61% par rapport au mois d’octobre, avec 498 violations, indique le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié mercredi 5 janvier 2022.
Dans son rapport, le BCNUDH affirme qu'un grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme, soit 61%, sont attribuables aux groupes armés Nyatura, aux ADF, FDLR dans le Nord-Kivu et la CODECO en Ituri, ce nombre donc, a plus que doublé.
Tandis que les agents de l’Etat, les FARDC, la police et l’Agence nationale des renseignements (ANR), sont responsables de 39% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 40 personnes.
Autre détail : environ 94% de violations documentées pendant cette période ont été commises dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika.
De toutes les parties au conflit, les militaires des FARDC ont commis le plus grand nombre de violations ; tandis que parmi les groupes armés, ce sont les combattants Nyatura qui ont commis le plus grand nombre des atteintes documentées.
La majorité des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées dans la province du Nord-Kivu, suivie du Tanganyika.
Au cours du même mois de novembre, des cas de violences sexuelles liées au conflit concernent 70 victimes adultes de sexe féminin.
Le BCNUDH a également documenté 40 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales en lien avec l’espace démocratique.
Le Bureau conjoint a organisé ou pris part à au moins 20 activités de renforcement des capacités des acteurs étatiques et non-étatiques sur les droits de l’homme, parfois conjointement avec d’autres sections de la MONUSCO et de partenaires externes. Ces activités ont connu la participation d’au moins 1 165 personnes dont 166 femmes.