Le parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) a dénoncé mercredi 3 novembre le prélèvement de la taxe dite de « stationnement » dans e territoire de Lubero (Nord-Kivu), qu’il juge illégale. Cette taxe aurait été instaurée par les chefs des chefferies de Bamate et Baswagha. Selon l'ECIDE, la taxe perçue quotidiennement s’élève à 500 francs congolais (0,25 USD). Elle est perçue auprès de chaque conducteur de moto notamment à la barrière de péage de Mambasa et celle de Lubero-Centre.
Abner Kiveho, secrétaire provincial adjoint de l’Ecidé dans le Nord-Kivu, explique :
« Je ne sais pas l’appeler ‘taxe’, parce que si je l’appelais ainsi c’est la légaliser, mais plutôt c’est une fraude. Comment expliquer qu’un chef de chefferie peut prélever une taxe encore dite de stationnement sur une route d’intérêt national ? Vous arrivez à Mambasa à la barrière de péage route, vous êtes conducteur de moto, vous êtes obligé de payer 500 francs, vous arrivez au niveau de Lubero, à la barrière de péage route, vous êtes obligé de payer 500 francs congolais ».
Selon le parti de l’opposant Martin Fayulu, les autorités locales n’ont pas compétence pour relever cette taxe sur une route d’intérêt national.
« On ne voit pas les motivations qui ont fait que nos deux chefs de chefferie initient et prélèvent une taxe à ce niveau. C’est pourquoi, nous avons dit nous allons dénoncer auprès du gouverneur militaire qui est leur chef de tutelle pour que ces actes soient retirés. Vous savez que la taxe, c’est un prélèvement pécuniaire en contrepartie de services publics. On ne voit pas comment on a d’abord calculé le montant de cette taxe », a déploré Abner Kiveho.
Contactés par Radio Okapi, les deux chefs mis en accusation, Mwami Mukosa Senge et Mwami Nzanzu Bonane, affirment que cette taxe a été instituée par l’administrateur du territoire de Lubero. De son côté, le colonel Donat Ndonda, administrateur du territoire de Lubero, ne reconnait également pas cette taxe.