Quarante officiers d’état-major et commandants des unités opérationnelles des FARDC ont été formés sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les opérations militaires, la lutte contre l’impunité. Cette formation, assurée par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), s'est tenue du 3 au 7 aout dernier à Sange, dans la plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu. Les participants ont recommandé à l’armée la restitution des enseignements reçus auprès des échelons militaires et la sensibilisation des troupes. Ils ont également demandé de veiller à la discipline et à l'impunité par la collaboration avec la justice militaire en cas de violations des droits de l'homme constatées.
Les officiers et commandants formés sont issus du 122e bataillon de réaction rapide et du 3304e régiment des FARDC. Ces unités sont engagées dans les opérations militaires sporadiques pour traquer les groupes armés.
Ils sont déployés à Kabunambo dans la Ruzizi, à Bijombo dans les hauts plateaux et à Luvungi dans la chefferie Bafuliiru.
Le BCNUDH a documenté plusieurs cas de violation des droits de l’homme qui mettent en cause de manière récurrente des militaires relevant de ces deux unités. Selon la même source, il s’agit notamment de cas d’exécutions extrajudiciaires par balles, de tortures dans des cachots militaires ainsi que de viols.
D’après le coordonnateur du BCNUDH, Robert Koyou, ces officiers et commandants des unités ont appris des notions sur le comportement éthique et légal du militaire dans l’accomplissement de ses missions régaliennes, de la gestion des armes et munitions, du rôle de la hiérarchie militaire et autres.
Les participants se sont dits satisfaits des connaissances théoriques apprises sur des normes internationales relatives aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.