Des tracts ont été jetés vendredi 6 août, dans la localité de Kisengo, à 65 km au Nord-est de Nyunzu au Tanganyika, interdisant l’accès aux champs à la population de cette partie de la République.
Le chef de la localité de Kisengo attribue ces tracts aux fauteurs de trouble.
Les textes, écrits à la main et au stylo de couleur bleue sur du papier arraché des cahiers scolaires, ne portent pas de signature.
« Le tract dit : ‘que des cultivateurs n’accèdent plus aux champs. La limite est fixée au niveau de la rivière Kan Chinchi, parce que la population rapporte du mal auprès de militaires et nous met en confit. Celui qui osera, tant pis pour lui », a fait savoir le chef de localité de Kisengo.
Selon lui, le jet de premiers tracts est intervenu le 1er août près de la source d’eau de Kan chinchi aux environs de Kisengo.
Les observateurs avisés redoutent que cette situation ne puisse provoquer de conflits dans la zone.
La société civile locale appelle à l’implication rapide des services de sécurité pour endiguer la menace :
« Il y a du maïs, il y a des maniocs qui sont dans les champs. C’est un peu compliqué. Nous demandons au gouvernement (de restaurer) la paix dans notre secteur de Nord-Lukuga en particulier dans notre village de Kisengo ».
Par ailleurs, la localité aurifère de Kisengo est en proie à l’insécurité depuis plusieurs mois. Des miliciens Mai Mai, présumés Hapa na pale qui répondent aux commandes d’un certain Mundus, intensifient des attaques contre les civils et les positions des FARDC dans la région de Kisengo. Et depuis, des morts sont déplorés lors de ces attaques.