Matata Ponyo : « Ma résidence vient d’être violée par une dizaine de policiers »

Dans un tweet ce mardi 3 août à Kinshasa, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo a dénoncé la violation de son domicile par la police. « Ma résidence vient d’être violée par une dizaine de policiers dirigés par un général. La porte de ma chambre, où j’étais couché en repos médical, a été cassée et j’ai été menacé pour avoir refusé de répondre à un mandat de comparution illégal sur le dossier Bukanga Lonzo », écrit-il. Une source policière a reconnu la descente « de la police judiciaire au domicile de M. Matata », sans autre précisions.  

L’ex-Premier ministre réaffirme son refus de répondre aux convocations du Parquet général près la Cour constitutionnelle :

« Conformément à la Constitution, je ne répondrai jamais à un mandat d’amener ILLÉGAL du PG Jean-Paul MUKOLO qui ne respecte pas la décision du Sénat qui ne l’a pas autorisé à me poursuivre en justice sur le dossier Bukanga Lonzo. J’ai besoin de recouvrer mes immunités et mouvements ».

Sous couvert de l’anonymat, une source policière contactée dans la soirée par Radio Okapi reconnait qu’une équipe des policiers a bel et bien été envoyée avec un mandat d’amener chez Matata. À la suite du refus d’Augustin Matata Mponyo d’ouvrir la porte de sa résidence, les policiers ont forcé la porte avant de recevoir l’ordre de suspendre l’opération, ajoute la même source. Radio Okapi a également contacté le porte-parole du commissariat général de la Police nationale congolaise (PNC) pour en savoir un peu plus, mais sans succès.

Dans son communiqué de presse diffusé en juillet dernier, Augustin Matata rappelle qu’il a été poursuivi et mis en résidence surveillée par le Procureur général près la Cour constitutionnelle dans le dossier relatif à l'indemnisation des victimes de la mesure "Zaïrianisation", pour lequel ses immunités parlementaires avaient été levées. « 24h seulement après sa mise en résidence surveillée, le procureur a ordonné la main levée immédiate pour insuffisance d’éléments pouvant justifier l’inculpation du Sénateur Matata », poursuit-il.

Par ailleurs, pour Augustin Matata, répondre à une nouvelle invitation du parquet général sur l’Affaire Bukanga Lonzo serait aller à l’encontre de la décision prise par l’Assemblée plénière du Senat qui, à la suite du vote le 16 juin dernier, a refusé d’autoriser les poursuites contre lui.

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