La vie des ménages dans quelques camps militaires et policiers de Kinshasa est caractérisée par la promiscuité, très peu d’enfants scolarisés et conditions difficiles de survie, a constaté la ministre du Genre, Famille et Enfants samedi 29 et dimanche 30 mai. Elle a par ailleurs remis des vivres à ces familles.
Dans le cadre de la quinzaine des familles lancée le 15 mai, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a rencontré les femmes du camp Kabila, Lufungula, Kokolo, et Badiadingi. Cette visite visait à réconforter les familles des militaires et policiers engagés au front dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sous l’état de siège.
Si dans le camp Badiadingi les conditions de vie sont acceptables, les témoignages des ménagères au camp Kabila, Kokolo, et Lufungula sont peu encourageants :
« Nous avons beaucoup de souffrance, mais c’est Dieu qui nous aide. Aidez-nous. Il faut commencer à venir tout le temps. Les enfants qui aiment aller à l’école c’est bien. Mais beaucoup n’aiment pas aller à l’école. On a même honte. Les femmes des policiers ont beaucoup des problèmes entre elles. Il faut organiser des causeries morales. Elles n’ont pas beaucoup des manières. Il n’y a pas d’éducation ».
En réponse à ce tableau peu reluisant marqué en plus par la dépravation des mœurs, Gisèle Ndaya Luseba s’engage à en faire écho au plus haut niveau :
« Les priorités, on aura le temps d’en discuter au Conseil des ministres. Nous sommes en état de siège. Nos policiers, nos militaires sont au front et leurs familles sont restées. Quand quelqu’un est au front, il n’a pas le cœur net. C’est pourquoi nous nous sommes dit, nous pouvons visiter les familles, leur apporter un soutien moral et pourquoi pas quelque chose comme matériel ».
Elle a remis à ces familles notamment des sacs de haricots, riz, de l’huile, sel. En outre, Gisèle Ndaya Luseba a eu des séances de causerie morale avec les femmes des camps visités.
La cérémonie de clôture de la quinzaine des familles est prévue pour ce lundi 31 mai.