Plus ou moins 2 000 combattants sur près de 3 000 qui étaient cantonnés dans différents centres ont réintégré leurs anciens groupes armés. C’est ce qu’annoncé ce jeudi 22 avril le coordonnateur du Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (DDRC) au Nord-Kivu, Jacques Katembo Lukohu.
Pour lui, ces anciens combattants sont souvent à la base de l’insécurité dans leurs zones de retour :
« Nous avions déjà démobilisé, désarmé plus de 3 000 combattants qui étaient cantonnés à Rumangabo, à Mubambiro et à Kalunguta et dans d’autres centres tel que Lubero. Les gens qui étaient déjà démobilisés, mais nous pouvons vous confirmer que plus de 2 000 sont déjà retournés dans leurs bastions et ce sont eux qui sont en train de semer la terreur dans le territoire. Ce qui se remarque surtout dans le territoire de Masisi où il y a beaucoup des groupes armés, beaucoup de combattants qui étaient déjà désarmés et qui sont actifs dans leurs groupes armés dans le Masisi, dans le Walikale et dans le territoire de Lubero. »
D'après Jacques Katembo Lukohu, ces combattants s’étaient rendus, les uns volontairement et les autres sous pression des FARDC avant de regagner la brousse faute de prise en charge :
« Ce sont des gens qui étaient déjà désarmés, mais qui sont retournés dans les brousses...Cela est dû surtout à la non prise en charge, mais aussi au retard qu’a pris le DDR communautaire à ne pas commencer. Parce que ces combattants qui étaient déjà dans les centres de cantonnement n’étaient pas bien nourris, ils n’étaient pas pris en charge. Mais le processus ne prévoyait pas que ces gens devraient rester dans le camp de cantonnement ».