Les femmes paysannes du groupement Nkolo, secteur de Boko, dans territoire de Mbanza-Ngungu disent n'avoir rien capté des nombreux discours prononcés durant tout ce mois de mars dédié aux droits des femmes. Elles l'ont dit lundi 29 mars, à l'issue d'une tribune d'expression populaire organisée par la coopérative agricole Luzolo lua Toma de Nkolo, à l'occasion de la clôture des activités de mois de la femme. Ces femmes ont profité de cette circonstance pour envoyer aux décideurs un mémorandum dénonçant les maux qui gangrènent cette contrée.
Plus de soixante femmes venant des villages Ntemo, Luzolo, Lukangu et Kikoka, situés tous dans le groupement Nkolo, ont participé à cette rencontre, axée sur le thème : « Les femmes villageoise paysannes de Nkolo ont aussi des droits. »
Selon Victor Nzuzi Mbembe, membre de la coopérative agricole Luzolo lwa Toma, cette tribune d'expression populaire a été organisée dans l'objectif de rappeler à ces femmes le sens du mois de la femme, afin de promouvoir la femme rurale souvent oubliée.
Prenant la parole, ces femmes se sont d'abord posé la question de savoir si les droits des femmes ne concernaient que des femmes des centres urbains. Elles ont laissé entendre que, faute d'électricité et de routes praticables, aucun discours sur les droits des femmes ne leur est parvenu.
La cheffe de cellule du village Luzolo, Kimfuta Nicole, a, pour sa part, révélé que les villages sont enclavés. Et cette situation condamne les femmes à faire de longues distances à pied avec des lourdes charges. Parmi les problèmes qui touchent ces femmes locales, il y a le manque d'eau potable.