Les réformes opérées dans les entreprises publiques n’ont pas pu les redresser. Au contraire, elles ont entrainé leurs faillites, et ont favorisé la création des firmes privées. La coordination de l’intersyndical des entreprises du portefeuille de l’Etat a déploré cette situation, mardi 2 février, lors d’un point de presse tenu à Kinshasa.
« Dans tous les pays du monde, lorsqu’il y a reforme, c’est pour innover, mais ici c’était dans le seul but de créer des sociétés privées au sein des entreprises publiques, pour couler ces entreprises, et favoriser les sociétés privées », s’est désolé le président de la coordination de l’intersyndicale, Armand Ossase.
Il a notamment cité le cas de la Société congolaise des transports et ports (SCTP), ex-Onatra.
« Je peux vous sonner le cas de l’ex Onatra ou à la veille même des reformes, il y avait zéro arriéré, après les reformes, on est à plus de 28 mois impayés. Vous prenez le cas de la SONAS, SONAHYDRO, SOKIMO, la SNEL, n’en parlons même pas, et vous prenez le cas de la REGIDESO, la Gécamines est dépiécée », a regretté Armand Ossase.
Il demande l’implication personnelle du Chef de l’Etat pour la réévaluation urgente des réformes des entreprises publiques.
« Nous sollicitons au chef de l’Etat de donner au ministre des grandes lignes, pour réévaluer les reformes, il y a plus de 40 sociétés de l’Etat. Nous allons demander de revenir à l’ancienne structure avec le comite de gestion ou il y avait un représentant des travailleurs », a plaidé Armand Ossase.