Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) estiment que la situation actuelle en République Centrafricaine, représente une forte menace pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région, et principalement dans les pays voisins de la République Centrafricaine. Ils l’ont dit à l’issue d’un mini-sommet qui s’est tenu le 29 janvier à Luanda, sur la situation politique et sécuritaire régnant en République Centrafricaine
Ils ont constaté une aggravation de la situation sécuritaire, consécutive à la persistance des actions militaires menées par les forces rebelles et que les autorités légales éprouvent des difficultés à assumer leurs missions légitimes de sécurité et de protection en raison de leurs obligations de se conformer aux décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU, prises en vertu de la résolution 2536 (2020).
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont aussi noté que les forces rebelles s’approvisionnent en armes de plus en plus sophistiquées et d'autres moyens pour mener à bien leurs actions contre les populations et les autorités légitimes de la République Centrafricaine, mais aussi une forte présence de mercenaires au sein des forces rebelles.
Ils appellent les forces rebelles à observer un cessez-le-feu unilatéral et immédiat, à se désengager de l’encerclement de Bangui et rentrer à leur position initiale et à dégager immédiatement le corridor Douala-Bangui pour permettre la libre circulation des personnes et biens.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement condamnent les exactions et les assassinats commis sur le personnel civil, humanitaire et Casques Bleus des Nations Unies et demandent que la justice soit rendue.