Le tribunal militaire de garnison de Beni (Nord-Kivu) a débuté, lundi 21 décembre, le procès de 8 militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), jugés en procédure de flagrance. Ces personnes voulaient manifester samedi 19 décembre contre le renouvellement du mandat de la MONUSCO. Elles ont été arrêtées après l’entrée en vigueur de la décision du Chef de l’Etat interdisant, entre autres, les marches publiques.
Le ministère public accuse ces huit militants de LUCHA de sabotage et de destruction méchante.
Selon l’organe de la loi, pendant qu’ils manifestaient samedi dernier, ces militants se sont introduits dans les installations du commandement urbain de la Police du Groupe mobile d’intervention (GMI). Ils ont fait tomber le mât du drapeau de la République et cassé quelques chaises en plastique utilisées dans les bureaux.
Tous ces objets ont été présentés devant le Tribunal militaire de garnison de Beni qui instruit la cause.
Cinq policiers présentés comme témoins à charge ont également été identifiés par le Tribunal.
Apres identification des prévenus, la défense a soulevé quelques exceptions, notamment le non-respect du délai pour la tenue d’une audience en flagrance et la compétence du tribunal.
Ces exceptions ont été rejetées par le ministère public. L’audience suspendue reprendra mardi 22 décembre, où le tribunal se prononcera d’abord sur ces exceptions, pour départager les deux parties au procès.