Le bilan de l’attaque du week-end dernier du village Nzenga, situé dans le secteur de Ruwenzori, dans le territoire de Beni, par les présumés rebelles ADF, est revu à la hausse. Selon les FARDC, il est passé de six à douze civils tués. Ce bilan controversé par la société civile locale, qui évoque quant à elle le chiffre de vingt-sept civils tués et trente-deux personnes portées disparues.
Dans un communiqué rendu public dimanche 13 décembre, le commandement des opérations Sokola 1 indique que l’incursion des rebelles ADF à Nzenga dans la nuit de vendredi à samedi dernier a été facilitée par un habitant du milieu. Lors de la poursuite engagée et des patrouilles nocturnes dans la région, l’armée affirme avoir découvert six autres corps des personnes kidnappées mais aussi avoir neutralisé cinq rebelles ADF et récupéré deux armes AK 47. Ce qui porte à 12 le nombre des civils tués, hormis les maisons incendiées et les boutiques pillées par les assaillants.
La société civile, quant à elle, avance le chiffre de vingt-sept civils tués et une trentaine d’autres portés disparus. Le président de la coordination de l’ONG « Action pour la paix en Afrique » (APA) à Beni, Isaac Nyonyi, indique qu’il y a encore plusieurs corps ne sont pas encore retirés dans la forêt :
« Par rapport au bilan, nous avons un bilan de 27 personnes, mais d’autres corps ne sont pas encore retirés dans la forêt. Mais, le bilan général c’est de 27 personnes mais aussi il y a 32 personnes qui ont été portées disparues vers l’agglomération de Ngomo, Loselose, même à Ndonga. Mais aussi il y a trois ADF qui ont été tués par la population dans l’agglomération de Rugetsi et Lume. »
La société civile et l’armée affirment que, pour le moment, le calme est revenu dans la région.
Cette situation d’attaque a occasionné la paralysie des activités et un déplacement massif de la population de Nzenga vers Kasindi, l’Ouganda et Beni.