Plusieurs personnes seraient en détention illégales dans les prisons et amigos. C’est le constat de l’ONG Action Universelle pour la défense des Droits de l’homme (AUDDH) à l’issue d’une visite, effectuée mercredi 9 décembre dans quatre lieux de détention dans la ville à Goma notamment, deux amigos détenus par la PNC, un centre d’encadrement et d’hébergement des enfants en conflits avec la loi, et la cellule des femmes à la prison centrale de Munzenze.
Pour Bénis Lubula Mwamba, président national de AUDDH en mission dans l’Est du pays, il y a encore plusieurs difficultés et des défis qu’il faut surmonter en matière d’identifications des infractions pour mieux asseoir l’état de droits et le respect des droits de l’homme qui s’imposent à tout citoyen :
« Le fait de trouver les gens en détention sans un procès-verbal, jamais n’étaient présentés devant leurs OPJ, c’est un crime çà. Même l’audition simple, rien, même si vous l’avez arrêté en flagrance, il ne peut pas dépasser 48 heures sans un PV. On trouve que les OPJ travaillent sous la pression de leurs autorités des fois hiérarchiques. Ce c’est qui est déplorable ».
Il a promis d'effectuer la ronde de la République pour apporter l'appui aux détenus illégaux :
« Jai voulu pleurer hier, j’étais en face des OPJ, et j’ai été en face des détenus, mais j’ai senti que c’est important qu’on soit à Goma. Et on sera dans toutes les villes et les territoires pour que l’état des droits soit une réalité, que les droits de la personne humaines soient respectés. Les magistrats doivent visiter régulièrement les amigos, des para juristes. Nous devons assister et accompagner, mais on va monter au-dessus, parce que l’article 60 de notre constitution stipule que le respect des droits de l’Homme, et des libertés fondamentales s’imposent au pouvoir public et à toute personne. Et nous allons faire un effort pour que les droits de l’homme soient respectés ».