La société civile d’Aru ont décrété depuis mardi 1er décembre l’incivisme fiscal sur toute l’étendue de ce territoire de l’Ituri, pour protester contre la dégradation des axes routiers. Innocent Magude, président de la société civile de ce territoire, précise que le mouvement a été déclenché à la suite du silence des autorités provinciales face à leurs plaintes. Mais, selon le porte-parole du gouvernent, des efforts sont fournis pour trouver la réponse à ce problème.
Tôt mardi matin, les membres de la société civile d’Aru, de la Fédération des entreprise du Congo (FEC) et des jeunes des différentes associations ont procédé à l’opération de démantèlement de toutes les barrières de la Direction générale des recettes de la province de l’Ituri (DGRPI), érigées sur l’ensemble de ce territoire. Innocent Magude précise que les manifestants ont ainsi réagi, après avoir accordé un délai de 72 heures au gouvernement provincial, pour démarrer les travaux de réhabilitation des routes dégradées dans cette entité.
Ils estiment que le chef de l’exécutif provincial n’a pas répondu à leur préoccupation. La société civile demande alors à la population de ne plus payer de taxes à la provinciale, à dater de ce mardi et jusqu’à nouvel ordre.
Quatre jeunes ont été arrêtés par la police pendant cette opération. Ils ont été conduits au parquet près du tribunal de paix d’Aru.
Le porte-parole du gouvernement provincial, Janvier Egudra, condamne le comportement de ces jeunes. Selon lui, l’incivisme fiscal n’est pas une solution pour répondre à leur revendication. Il appelle les manifestants à l’apaisement, assurant que, bientôt, une société privée va entamer la réhabilitation de ces axes routiers.