La situation sécuritaire en territoire de Beni caractérisé par le massacre des civils a été le sujet d’une question orale avec débat lundi 9 novembre à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.
C’est le député Saidi Balikwisha qui a soulevé cette problématique qui s’en est suivi avec une pluie de questions au ministre provincial chargé de l’administration et de la sécurité, Jean-Bosco Sebishimbo.
«Nous avons constaté que, les missions d’itinérance se déroulent beaucoup plus dans le Masisi, surtout dans son village natal. Pour la première fois où il a été à Beni, nous ne savons pas quelle lecture il a fait de la situation de Beni car même hier soir, on a égorgé des personnes là-bas. Il y a plus de mille anciens combattants qui ont été favorables au désarmement, mais leur prise en charge crée problème. La population de Mabalako, de Ngadi, de Mabuku de Lisasa, de Kalunguta et de ses environs, souffrent des tracasseries de ces gens parce que ils n’ont pas quoi à manger. Ces anciens rebelles là, vivent au dos de la population », a-t-il indiqué.
N’étant pas en mesure de satisfaire aux questions des élus sur cette préoccupation majeure, le député Saidi Balikwisha élu du territoire de Beni a demandé au ministre en charge de sécurité de déclarer son incompétence et de démissionner :
«Il serait peut-être mieux que vous puissiez avouer humblement que vous n’êtes pas à la hauteur d’assumer les fonctions qu’on vous a confiées, comme ça le gouverneur Kasivita nous cherchera autre personne pouvant assumer ces mêmes fonctions pour la grande satisfaction de la population parce que rien n’est fait dans votre domaine. »
Le ministre provincial en charge d’administration et de sécurité dépassé par plus de soixante et dix question des députés sur la questions sécuritaire dans la province, a demandé un moratoire pour y répondre ultérieurement.