Les enseignants radicalisent leur mouvement de grève un peu partout en RDC, une semaine après la rentrée scolaire 2020-2021. Le mouvement est observé notamment en Ituri, au Kongo-Central, au Kasaï-Oriental
Au Kongo-Central, les délégués des enseignants des écoles et ceux de différents territoires, membres de la synergie du syndicat des enseignants, ont tenu une assemblée générale dimanche 18 octobre à Matadi.
Au cours de cette rencontre, ils ont adopté à l'unanimité la radicalisation du mouvement de grève sur toute l'étendue de la province, à partir de ce lundi 19 octobre jusqu’à ce que le chef de l'Etat suspende des « arrêtés forfaitaires et illégaux » signés par l'actuel ministre de l'Enseignement primaire secondaire et technique (EPST).
Ces arrêtés, d'après le porte-parole de cette synergie, Simon Nsilulu, ont provoqué l'augmentation du nombre des fausses nouvelles unités jusqu'à rendre impossible la paie de vraies nouvelles unités.
Ils exigent également la paie du deuxième palier, la suppression des zones salariales et l'augmentation et la régularité des frais de fonctionnement. De ce fait, les grévistes demandent aux parents de garder leurs enfants à la maison.
Même situation au Kasaï-Oriental, où près de cinquante enseignants étaient ce lundi dans les rues de Mbuji-Mayi. Ces professionnels de la craie du syndicat des enseignants du secondaire exigent la départ du ministre national de l'EPST ainsi que du directeur de SECOPE pour le non-paiement des enseignants nouvelles unités.
Les autres syndicats des enseignants, tel SYECO, se sont solidarisés avec leurs collègues du syndicat des enseignants du secondaire dans la marche.
A Kinshasa, les enseignants membres du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et ceux du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT) ont annoncé lundi 19 octobre le lancement de l’opération « Ecole morte ».
Aussi, en Ituri, des enseignants des écoles maternelles, primaires et secondaires du secteur public radicalisent depuis ce lundi 19 octobre leur mouvement de grève. Après le syndicat national des écoles catholiques (SYECO), c’est le syndicat national des enseignants du Congo, section de l’Ituri, qui emboite le pas. Tous les élèves ont été renvoyés à la maison.
Le président de l'Association nationale des parents du Congo (ANAPACO)-Ituri, David Mputu, fustige cette attitude des enseignants.
selon lui, les parents se sont démenés, dans des conditions difficiles, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants. Il demande aux deux parties de trouver de compromis pour ne pas pénaliser ces enfants, qui sortent d’une longue période de confinement, sans étudier.