Les autorités de secteurs de la santé et de l’éducation appellent au respect des gestes barrières dans les écoles pour éviter de nouvelles contaminations à la COVID-19 en RDC. Beaucoup d’écoles de Kinshasa par exemple prennent des précautions contre cette pandémie, ont constaté mardi 13 octobre des reporters de Radio Okapi.
Beaucoup d’écoles de Kinshasa ont placé des points de lavage des mains. Il s’agit notamment du collège Boboto, de l’école Manyanga à la Gombe, l’ITC Ngaliema, Lycée Technique de Matonge et de l’EP 9 Ngiri-Ngiri.
Leur nombre et les produits utilisés varient selon les moyens financiers dont dispose chaque école. Un responsable du Lycée Technique de Matonge a déclaré :
« Nous débrouillons avec les moyens de bord. Nous avons versé du détergent en poudre dans l’eau, qui est dans le dispositif de lavage des mains ; de façon que, quand l’enfant vient laver les mains, il n’a plus besoin de savon ou d’autres produits. »
A l’EP 9 Ngiri-Ngiri, trois points de lavage des mains sont aménagés, mais le savon fait défaut, faute de moyens financiers, selon les responsables.
Les établissements qui le peuvent disposent même des thermomètres à leur entrée.
Beaucoup d’écoles ont rendu obligatoire le port du masque. Certains élèves sans masques ont même été renvoyés à la maison ce mardi, a attesté un enseignant d’une école de Ngaliema :
« Ceux qui n’ont pas porté les cache-nez sont retournés à la maison. Et certains qui pouvaient acheter les cache-nez en cours de route, ils les ont achetés. On leur a permis, bien qu’en retard, d’entrer en classe. »
Ce qui n’est pas le cas dans d’autres établissements scolaires, où à la suite de l’indifférence face à la maladie et au manque de moyens financiers des parents, la tolérance est de mise chez les responsables d’écoles.
« Les enfants sont venus de leurs maisons comme si les parents ne se rendaient pas compte qu’il y a la pandémie », a déploré un directeur de discipline à Matete.
Quant à la distanciation physique des écoliers, elle est encore possible en ce début de l’année scolaire 2020-2021.
« Comme ils ne sont pas encore nombreux, parce que la rentrée a toujours été progressive dans notre pays, les quelques-uns qui sont dans des salles de classe, on les a quand même écartés. Ils ne sont pas ensemble. On observe un peu la distanciation sociale », a poursuivi la même source.
Mais quand tous les élèves seront là, dans des classes de 75 élèves comme c’est le cas dans les écoles publiques, redoute un parent rencontré aux portes d’une école de Lemba, « la distanciation risque de n’être plus qu’un souvenir. »