Le ministère public a requis, jeudi 13 août, la peine à perpétuité avec des circonstances atténuantes contre le prévenu Ntabo Ntaberi Tcheka. Dans son réquisitoire, le même organe a demandé la peine capitale contre Nzitonda Habimana Séraphin et Jean-Claude Lukambo avec des circonstances atténuantes.
Seul Ndoole Batechi, infirmier du prévenu Tcheka devrait écoper cinq ans de prison.
Les plaidoiries et le réquisitoire ont commencé devant la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, à Goma, dans l’affaire qui oppose le ministère public au présumé chef de milice de Nduma Defense of Congo, (NDC), Ntabo Ntaberi Tcheka.
Ces plaidoiries et réquisitoire ont eu lieu après plus d’une année d’instruction que vient de durer ce procès « emblématique », soit au total 96 audiences. L’arrêt de la cour est attendu dans un futur proche.
Dans son exposé mardi 11 août, le colonel magistrat Ndaka Mbwedi a commencé par présenter devant la cour les motifs de poursuite contre le prévenu Tcheka.
Il a situé les faits commis par ce dernier dans le temps et dans l’espace dans le territoire de Walikale pendant la période allant du juillet 2010 jusqu’ à sa reddition en 2017.
Il a aussi confronté ces faits qu’il a qualifiés de graves violations et d’horreur au droit.
L’organe d’accusation a par la suite démontré sans équivoque de lourdes charges retenues contre Tcheka, le principal accusé et ses coprévenus Nzitonda Habimana Séraphin, Jean-Claude Lukambo, alias Kamutoto et Ndoole Batechi.
Hormis les crimes domestiques, le magistrat Mbwedi s’est surtout appesanti sur les crimes internationaux commis par Tcheka et ses trois co-accusés.
Par contre, la défense de Tcheka qui a plaidé à l’audience de jeudi 13 août, a salué la bravoure de son client pour avoir défendu la patrie des envahisseurs.