Six militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont été interpellés, jeudi 9 juillet 2020, lors de la marche organisée à Kisangani (Tshopo) pour s’opposer à l’entérinement de Ronsard Malonda comme président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le président fédéral de l’UDPS, Delly Likunde, qui donne ce bilan, indique que parmi eux, trois ont été blessés.
Il précise que les 6 militants ont été relâchés par la suite, mais tous déclarent avoir perdu leurs téléphones, des cartes d'électeur ainsi que de l’argent.
En effet, la marche de l’UDPS a été dispersée par la Police nationale congolaise juste à quelques mètres du siège du parti présidentiel.
Delly Likunde, déplore le comportement des agents de l'ordre qui ont « brutalement » étouffé cette manifestation.
Selon lui, l’itinéraire prévu par les organisateurs de cette marche n'a pas été suivi jusqu'au bout. Partis du siège de leur permanence, les manifestants bien qu’encadrés au départ par quelques policiers ont été bloqués au rond-point ACKIS par un autre groupe d'agents de l'ordre.
Delly Likunde déplore l’usage des gaz lacrymogènes et même des balles réelles pour les disperser « alors que la marche était pacifique. »
Face à cette réalité, les militants de l’UDPS ont été obligés de stopper leur marche et de lire leur mémorandum à la hauteur du rond-point du canon avant de constituer un petit groupe dépêché pour le déposer à l’Assemblée provinciale.
Dans ce document, ils s’opposent à la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils rejettent également les trois propositions des lois initiées par les députés Minaku et Sakata.
Par ailleurs, le président de l’UDPS /Tshopo fustige le comportement de la police alors qu'il avait déposé une lettre d’information à la mairie dans le délai réglementaire.
Lettre dont l’accusé de réception ne leur est parvenue qu’après la dispersion de leur marche.