Les condamnés dans le procès de l’assassinat de feu Laurent-Désiré Kabila sollicitent la grâce presidentielle. Dans un mémorandum parvenu jeudi 2 avril à Radio Okapi, ils se disent séquestrés sans aucune raison au Centre pénitentiaire et de réeducation de Kinshasa (ex prison centrale de Makala).
Ils disent aussi craindre d'être contaminés du Coronavirus.
Pour l'un des signataires de ce mémorandum, Constantin Nono Lutula, le risque pourrait venir si le Coronavirus atteignait cette maison carcérale, au regard du nombre élevé des pensionnaires et de mauvaises conditions de détention.
« Il y a maintenant le Coronavirus, la maladie est là, il y a des gens qui en meurent. Nous devons normalement sortir, pour nous éviter de mourir ici, il y a beaucoup de risques dans ce sens. Parce qu’il y a des gens, qui nous apportent à manger, ils sont masqués, mais nous ne sommes pas masqués. Il y a des avocats que nous devons rencontrer, ils sont tous de l’extérieur, donc la contamination est imminente, nous sommes quelque huit mille, il y a vraiment des entassements, dans tous les pavillons », a déclaré l'ancien conseil spécial du chef de l’état en matière de sécurité.
Laurent Desiré Kabila a été assassiné le 16 janvier 2001 dans son palais à Kinshasa. Plusieurs arrestations ont été opérées, notamment parmi ses proches. Mais les organisations des défenses des droits de l’hommes estiment que ces personnes croupissent en prison sans jugements et réclament leur libération.
