Circuler sur les routes de Kinshasa devient presqu’un calvaire, ont déploré certains usagers jeudi 19 décembre. Des embouteillages monstres constatés sur les artères de la capitale ont carrément poussé bon nombre de Kinois à changer les habitudes.
Au rond-point SOCIMAT, à la suite du prolongement du hangar au sein duquel se déroulent les travaux de construction du saut-de-mouton, les deux bandes de la chaussée ont été sensiblement rétrécies.
La trentaine révolue, Jacques est au volant de sa voiture, prise en tenaille par d’autres véhicules. Il ne parvient pas à bouger :
« Comme je suis ici, j’ai pris une panne sèche à cause des embouteillages », explique-t-il
Un peu plus loin, une dame est aussi coincée. Ça fait plusieurs minutes qu’elle ne bouge pas. Elle regrette d’être sortie avec sa voiture :
« Ça ne sert même pas de prendre le transport, ça nous finit le carburant » s’inquiète-t-elle
La quasi-totalité des avenues de la Gombe sont envahies par des véhicules immobiles. Ce spectacle, les Kinois le vivent au quotidien sur presque toutes les artères.
D’autres en paient le prix fort. Certaines personnes témoignent d’avoir raté leurs vols à cause des embouteillages :
Du boulevard Lumumba jusque sur le boulevard Triomphal, en passant par l'avenue Sendwe, les véhicules avancent à pas de tortue.
Les sauts-de-mouton seraient-ils la seule cause des bouchons à Kinshasa ? « Non », répond un agent de la Police de circulation routière. Fatigué et assis sur une chaise au bord de la route, il condamne l’indiscipline des chauffeurs :
« C’est le comportement des chauffeurs ils veulent à tout prix faire le dépassement et ça crée des embouteillages »
Avec les fêtes de fin d’année qui s’annoncent et l’état des routes qui ne fait que se dégrader au jour le jour, les Kinois redoutent encore des difficultés de transport collectif.