Revue de presse du lundi 9 décembre 2019.
Le projet du Budget 2020 de la République démocratique du Congo (RDC) connaît un accroissement de 63%. Cette augmentation des prévisions des recettes de 4,2 milliards USD (soit de 5,8 à 10 milliards USD), d’une année à une autre, ne convainc nullement le Fonds monétaire international (FMI), renseigne Zoom-eco.net
Bien qu’exprimant le volontarisme du gouvernement, l’atteinte de ces assignations budgétaires augmentées de 62% est purement irréaliste aux yeux de cette institution de Bretton Woods. En d’autres termes, il y a risque que le gouvernement congolais, dans l’exécution du budget, termine l’année 2020 avec un gap de plus de trois milliards de dollars américains, examine le média en ligne.
Au sujet du projet de budget 2020, Le Potentiel affirme qu’une « session extraordinaire s’impose. »
En effet, explique le journal, c’est mardi 10 décembre 2019 que le Sénat sera enfin saisi du projet de budget 2019, adopté en première lecture par l’Assemblée nationale. Tout compte fait, la Chambre haute du Parlement n’aura que cinq jours pour analyser ce projet. Ce qui est techniquement impossible. Dans ces conditions, une session extraordinaire du Parlement devient inévitable.
Toujours dans le domaine de l’économie, Le Phare reprend les recommandations du FMI qui exhorte les nouvelles autorités congolaises à plus d’orthodoxie financière et à l’amélioration de la gouvernance.
Le gouvernement devrait disposer d’un compte unique du Trésor logé à la Banque centrale, pour plus de transparence, une meilleure gouvernance et un contrôle plus efficace des finances publiques, rapporte le quotidien qui indique aussi que la BCC a opéré des dépôts dans les banques commerciales pour couvrir les prêts du gouvernement et ses prêts.
Le FMI recommande à l’Institut d’émission de placer ses réserves en devises dans les banques de règlements internationaux ou à la Banque fédérale. Et de procéder à la suppression de nouvelles garanties contre des prêts du gouvernement et ses prêts avec ses réserves internationales. Concernant le marché de change, la BCC devrait maintenir un taux de change qui ne soit pas volatile, écrit Le Phare.
La gestion orthodoxe des finances publiques met en difficulté le programme de 100 jours du Président Félix Tshisekedi, examine pour sa part La Prospérité. Le journal rappelle que lors du Conseil des ministres du 29 novembre 2019, le Président de la République a personnellement mis en cause Sele Yalaghuli, ministre des Finances, l’accusant de bloquer intentionnellement la sortie des fonds destinés au financement de ce programme.
Ce qui n’en est pas le cas, selon le tabloïd. La vérité est notamment que la RDC et le FMI discute. Ces échanges sont assortis de 6 critères quantitatifs et 6 repères structurels que le gouvernement doit respecter en vue d’obtenir le décaissement de près de 400 millions USD d’appui à la balance des paiements. Parmi ces conditionnalités, il y a, entre autres, «ne pas creuser le déficit des finances publiques ; dépenser en fonction de disponibilités ; ne pas contracter des emprunts non confessionnels, pour ne pas dégrader la viabilité de la dette ; ne pas garantir des emprunts de l’Etat par les réserves internationales ; ne pas accumuler des arrières de dettes ou des salaires ».
Situation sécuritaire
Au moins cinq personnes ont tenté de s’infiltrer dans la base temporaire de la force de la MONUSCO à Biakato (Ituri), dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre. Elles ont été repoussées, explique la mission onusienne qui ne rapporte aucun blessé dans ses rangs, écrit Actualité.cd
Après cette attaque, des opérations de fouille sont en cours pour arriver à identifier les assaillants, complète Cas-info.ca, qui rappelle que la cité de Biakato est depuis quelques semaines, le théâtre des incursions à répétition des Maï-Maï, ces derniers seraient contre le retour dans la région des équipes de riposte de la maladie à virus Ebola.
Par ailleurs, les Forces armées de la RDC ont annoncé dimanche 8 décembre 2019 devant la presse en ville de Beni (Nord-Kivu) avoir été attaquées à 32 reprises depuis que les opérations dites d'envergure ont été lancées contre les groupes armés dans la région, indique 7sur7.cd.