A l’issue de la réunion du conseil de sécurité, présidée lundi 25 novembre à Kinshasa par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, il a été décidé notamment de la mise en œuvre d'opérations conjointes entre les militaires des FARDC et les casques bleus de la MONUSCO contre les rebelles des ADF à Beni (Nord-Kivu).
D’après le service de communication de la présidence de la République, cette réunion, qui a duré quelques heures, s’est soldée sur deux principales résolutions :
« L’installation d'un quartier général avancé des forces armées à Beni et la mise en œuvre d'opérations conjointes entre l'armée nationale et la MONUSCO afin d'assurer la paix et la sécurité à la population civile de Béni. »
A la suite d’événements tragiques qui se déroulent ces derniers jours dans la ville de Beni, Félix Tshisekedi, a présidé une urgente réunion du conseil de sécurité à la cité de l'Union africaine élargie à la MONUSCO représentée par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Leila Zerrougui. La rencontre a consisté à faire le point de la situation sécuritaire dans cette partie du territoire national.
Elle a connu la participation du vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur et Sécurité, Gilbert Kankonde, du ministre de la défense, Aimé Ngoy Mukena, l’Administrateur général de l’Agence nationale des renseignements, du Chef d'Etat-major général des FARDC, du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité ainsi que des chefs des corps de l'armée et de la police.
Plus de 60 civils ont été tués en l’espace d’une dizaine de jours dans le territoire de Beni par les ADF. La dégradation de la situation sécuritaire a déjà occasionné le déplacement de plusieurs ménages vers des endroits supposés sécurisés. La société civile dénonce la multiplication de ces attaques, malgré les opérations en cours menées par les FARDC.
Au cours de ces opérations, la MONUSCO venait cependant en appui pour notamment évacuer les blessés et partager des renseignements éventuels.