Dans sa déclaration de vendredi 22 novembre, l'Union européenne (UE) salue le jugement rendu par le tribunal militaire de garnison de Bukavu (Sud-Kivu) contre le chef de guerre Frédéric Masudi, alias Koko Dikoko, et deux autres miliciens du groupe Raïa Mutomboki.
La bande à Koko Dikoko était poursuivie pour des faits insurrectionnels, crime contre l’humanité, viols, meurtres, tortures, esclavage sexuel, pillages.
Dans son verdict du mardi 19 novembre, le tribunal militaire de garnison de Bukavu (Sud-Kivu) a condamné l’ancien chef de guerre Frederic Masudi Alimasi, alias « Koko diKoko » à une peine de prison à perpétuité ; le tribunal a condamné aussi ses deux compagnons respectivement à 20 et 15 ans de prison ferme.
Pour la délégation de l’UE en RDC, « les condamnations prononcées témoignent de l’engagement de la justice congolaise à lutter contre les crimes les plus graves, en particuliers les violences sexuelles de masse commises contre les populations civiles. Elles marquent une étape significative dans le combat contre les groupes armés et un signal positif dans la lutte contre l'impunité », peut-on lire dans sa déclaration.
L’Union européenne estime également que la reconnaissance par les tribunaux de la responsabilité de l’Etat congolais dans la protection des civils (l’Etat congolais a été condamné à indemniser les victimes (au moins 350) au cas où les 3 coupables ne le font pas) permettra d’assurer aux victimes le juste droit à la reconnaissance de leurs souffrances et à leur indemnisation et réhabilitation.
« Il appartient désormais aux autorités compétentes d’assurer la pleine exécution de ce jugement et la mise en œuvre des réparations prononcées », conclut l’Union européenne.