Le gouverneur du Kasaï-Central est visé par une motion de défiance qui sera débattue ce vendredi 15 novembre à l’assemblée provinciale.
Selon le vice-président de l’assemblée provinciale qui dit « assumer » la motion même s’il ne l’a pas signée, les députés signataires «ne se sont fait que des porte-parole de la population ».
« L’avenue baptisée récemment Etienne Tshisekedi est coupée en deux aujourd’hui. C’est une réalité de notre ville. L’érosion qui menaçait depuis des années a été mal gérée. […] De deux, il suffisait avec la piste que les Chinois avaient mise en place au départ de Kananga vers Kalamba Mbuji que les véhicules se meuvent en une journée en rejoignant les deux coins de la province. Aujourd’hui il faut quatre à cinq jours pour un camion chargé de marchandises pour qu’il arrive à Kananga, et nous ne voyons aucune réaction de l’exécutif provincial, c’est curieux », argumente Matthieu Ntolo.
Selon le vice-président de l’assemblée provinciale du Kasaï-Central, «il y a autant de réalités qui ont poussé les députés à signer cette motion ».
Matthieu Ntolo évoque également des « irrégularités » dans certains actes posés par le gouverneur:
« La nomination dans la territoriale, la nomination dans le secteur de la santé, l’arrêté pris par le gouverneur fixant le prix du maïs à 1 000 francs- nous sommes à 5 000 francs aujourd’hui, ce sont des questions qui nécessitent que les députés interpellent l’exécutif.»
Pour lui, cette motion de défiance « est l’expression de la souffrance du peuple».
Le mercredi, au lendemain du dépôt de la motion défiance, les chefs coutumiers ont manifesté à Kananga pour exprimer leur désapprobation.
«Il faut laisser le temps au temps», a notamment déclaré sur Radio Okapi le Grand chef Kalamba, appelant à la patience.