Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se disent plus que préoccupés par « le temps pris pour les négociations » en vue de la désignation des animateurs de certaines institutions, notamment le bureau du Sénat et le gouvernement. Dans leur message intitulé « Libérez mon peuple », publié lundi 24 juin, ils estiment que cette manière d’agir, dans le contexte de notre pays, porte de graves préjudices au bon fonctionnement de l’Etat.
A l’issue de la 56e assemblée plénière des évêques de la CENCO, les princes de l’Eglise catholique notent que les élections du 30 décembre 2018 ont suscité un espoir de changement dans le pays.
Cependant, plus les jours passent, la situation n’évolue pas. L’élan pris pour l’avènement d’une nouvelle ère a été brisé par de sérieuses entraves de tous ordres, déplorent les prélats catholiques.
Cet état de choses compromet l’avenir de la RDC sur plusieurs plans, estiment les évêques.
En vue du changement voulu par le peuple et de la sortie de la crise multiforme, la CENCO demande au Président de la République, notamment d’assumer pleinement ses responsabilités de Chef de l’Etat.
Les évêques demandent au Parlement de se mettre réellement au service du peuple qui a opté pour le changement.
Au futur Gouvernement, la CENCO recommande de mettre au centre de son action l’amélioration des conditions de vie de la population, spécialement dans les secteurs de l’éducation, la santé et les infrastructures.
La CENCO demande au peuple congolais de s’unir, d’assumer son destin et de réaliser que le changement est un combat de tous, de ne pas laisser une minorité prendre en otage leur patrie et leur avenir.