« Il y a une légère diminution des cas de la maladie à virus Ebola dans la région de Beni et Butembo », a déclaré dimanche 16 juin à Goma (Nord-Kivu) le directeur pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Déo Nshimirimana qui n'a pas avancé des chiffres.
Il a affirmé que cette légère diminution est le résultat de la sensibilisation de toutes les couches de la population vivant dans cette partie de la province affectée par cette maladie.
« On a sensibilisé tout le monde, et c’est beaucoup plus vraiment le travail de la communauté elle-même, qui a compris qu’Ebola est une maladie qui tue, est une maladie qui, quand on se présente suffisamment tôt, on peut guérir. Il y a des centres de traitement pour se faire soigner », a affirmé devant la presse, Déo Nshimirimana, à son retour d’une mission d’évaluation des opérations de riposte contre la maladie à virus Ebola.
Selon lui, après la sensibilisation de la communauté, en collaboration avec des leaders d’opinion, la population a compris que se faire vacciner était important.
« La population a compris que, finalement, Ebola peut guérir si on se présente suffisamment tôt. Le vaccin, il est très efficace. C’est un vaccin qui a une efficacité de 97%. Ceux qui se sont fait vacciner, ils sont là, ils sont vivants, ils n’ont pas attrapé le virus », a ajouté Déo Nshimirimana.
Il indique que cette sensibilisation a été facilitée par des leaders d’opinion notamment les évêques catholiques et protestants et des chefs traditionnels.
La délégation de l’OMS au Nord-Kivu était conduite par son directeur général, Tedros Gebreyesus. Le ministre provincial de la santé du Nord-Kivu, Christophe Ndibeshe, a aussi fait partie de cette délégation.
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2 056 pour un total 1 384 décès et 564 personnes guéries, selon le ministère de la Santé.